La médiation de la vidéo en ligne gratuite en médiathèque de lecture publique

Auteur/Author : Émilie Delpech

À la fin des années 2000, les offres de vidéo à la demande intègrent progressivement les services numériques proposés par les bibliothèques de lecture publique. Toutefois, un certain nombre de limites se font rapidement sentir.

Les bouquets pré-établis par les fournisseurs empêchent notamment les professionnels des médiathèques de réellement sélectionner les contenus selon le projet de leur établissement. De plus, le peu de visibilité et d’ouverture des plateformes de vidéo à la demande rend difficile les actions de médiation sur ces ressources.

Ces contraintes interrogent aujourd’hui les bibliothécaires qui hésitent ainsi parfois à souscrire à une telle offre. Certains se tournent alors vers les vidéos gratuites et libres de diffusion qui abondent sur Internet : webdocumentaires, webséries, vidéos de vulgarisation scientifique ou culturelle, films d’étudiants en école de cinéma, créations de réalisateurs librement diffusées sur Internet…

Quelles pratiques professionnelles mettre en place pour ces ressources dont la pérennité relative empêche leur totale appropriation ? À partir d’entretiens de professionnels et d’une étude comparative de médiathèques de lecture publique, ce mémoire dégage les grandes caractéristiques de la vidéo en ligne gratuite et les nombreux enjeux qu’elle soulève.

URL : La médiation de la vidéo en ligne gratuite en médiathèque de lecture publique

Alternative location : https://memsic.ccsd.cnrs.fr/mem_01630400

Entre libre accès et open data : quelle ouverture des données pour l’information sur les collections muséales ?

Auteur/Author : Laure-Hélène Kerrio

La littérature actuelle concernant l’information scientifique sur les collections muséales révèle une hétérogénéité des types d’informations et de supports, ainsi qu’une nature juridique complexe et contraignante qui régit sa communication et sa diffusion. Ces éléments modèlent les missions des professionnels de l’information-documentation qui la gèrent.

La gestion de cette information s’intègre aujourd’hui dans le mouvement des Communs des savoirs et des voies qui en sont issues, le libre accès et l’open data. Dans ce contexte, les musées français semblent peu développer l’ouverture des données.

Une enquête réalisée auprès de sept professionnels exerçant dans les musées toulousains montre leur positionnement par rapport à cet enjeu. Plutôt favorables à l’ouverture des données, ces professionnels pointent les difficultés et limites de telles voies tout en exprimant les conséquences de leur mise en œuvre sur leur identité professionnelle.

URL : https://memsic.ccsd.cnrs.fr/mem_01616838v1

La transition bibliographique : le modèle FRBR

Auteur/Author : David Forfait

L’information acquiert un sens nouveau dans la mesure où les catalogues s’harmonisent avec les pratiques du web. La « transition bibliographique » (le modèle FRBR englobe FRBR, FRAD et FRSAD) s’inscrit dans une démarche de mise en évidence des connaissances. Les contenus ainsi diffusés seront davantage lisibles par les machines et par l’homme.

Les bibliothèques, en améliorant l’accès à leur contenu, facilitent la recherche de l’information en proposant des ressources plus vastes jusque-là peu accessibles. Globalement, la démarche repose sur un protocole de structuration des données.

Chaque ressource se voit ainsi attribuée un nombre de métadonnées interopérables. Cependant, la transition bibliographique est en cours. Data.bnf.fr, reste l’exemple le plus représentatif des futurs catalogues dans leurs présentations, alimente le Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France : c’est la FRBRisation des catalogues.

Maintenant, le développement de FRBR-LRM oriente le travail vers la normalisation du catalogage, notamment avec RDA, en direction des tâches utilisateurs en repensant le système des entités-relations.

URL : La transition bibliographique : le modèle FRBR

Alternative location : https://memsic.ccsd.cnrs.fr/mem_01558555

Web et édition numérique

Auteur/Author : Emmanuelle Usclat

Le livre numérique est un produit hybride issu de l’édition traditionnelle et de l’écosystème du web. L’objectif de ce travail de recherche est de montrer comment le livre numérique est lié au web et comment se positionnent les professionnels des deux écosystèmes, en donnant d’abord une définition et un historique des deux secteurs, puis en mettant en évidence les liens qui les rattachent, et en finissant par interroger directement les professionnels pour recueillir leur opinion sur le sujet.

URL : Web et édition numérique

Alternative location : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/67717-web-et-edition-numerique

L’édition de livres numériques : un défi technique, économique et culturel

Auteur/Author : Bianca Tangaro

Le livre numérique est un objet-frontière à la double filiation : d’une part celle de la culture de l’édition, et, d’autre part celle de la culture numérique. Le livre numérique défie le monde de l’édition sur le plan technique, économique et culturel à la fois, et trace la voie d’une convergence réelle entre les professionnels du web et ceux de l’édition.

URL : L’édition de livres numériques : un défi technique, économique et culturel

Alternative location : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/67719-l-edition-de-livres-numeriques-un-defi-technique-economique-et-culturel

 

Publications en libre accès en biologie–médecine : historique et état des lieux en 2016

Auteurs/Authors : Christophe Boudry, Manuel Durand-Barthez

L’apparition du mouvement « open access » (libre accès, LA) et des archives ouvertes a bouleversé (et bouleverse encore) l’économie et l’accès aux publications scientifiques. L’objectif de cet article est de réactualiser et compléter les résultats des études antérieures qui ont tenté de quantifier l’importance du LA dans le domaine de la biologie/médecine, par le biais d’un focus sur la base de données bibliographiques PubMed.

Une analyse des publications en LA dans PubMed en fonction de l’origine géographique des auteurs a également été menée (pays et continents) et un certain nombre de paramètres liés au LA (évolution du nombre de journaux en LA, nombre de mandats et d’archives ouvertes par pays et continents) ont également été étudiés et mis en perspective. Les résultats mettent en évidence que les pourcentages d’articles dont le texte intégral et disponible en LA ne cessent de progresser et concernent en 2015, 39,1 % des articles disponibles dans PubMed.

L’analyse géographique des 25 pays les plus productifs et des continents montre une grande variabilité concernant le pourcentage d’articles en LA (de 21,9 % pour l’Italie à 42,08 % pour les États-Unis et de 22,80 % pour l’Océanie à 40,84 % pour l’Amérique du Nord).

Par ailleurs, nos données montrent que le nombre de mandats et d’archives ouvertes n’est pas corrélé de manière significative au pourcentage d’articles en LA au niveau national et continental, confirmant ainsi que les politiques publiques successives ou les mandats relatifs au LA n’ont eu qu’une influence, sinon secondaire, du moins inférieure aux attentes.

La mise en place de mandats plus coercitifs parviendra peut-être à obtenir des effets plus significatifs à plus ou moins long terme. L’augmentation régulière du nombre de journaux en LA, concomitante à l’augmentation avérée du nombre de citations des articles en LA, amplifiera certainement encore l’attrait des auteurs pour le LA.

DOI : https://doi.org/10.1016/j.jemep.2017.02.021

 

 

L’open innovation et les grandes entreprises françaises : de l’urgence de l’appropriation à l’opportunité de transformation : le cas d’EDF comme prisme d’étude

Auteur/Author : Céline Repoux

L’accélération imprègne tous les aspects du champ social : la consommation, les transports, les loisirs, les discours… Tout est prétexte à aller plus vite pour optimiser les effets attendus. Avec la crise économique, les grandes entreprises sont aussi concernées : pour rester compétitives dans un univers de plus en plus concurrentiel, celles-ci sont enjointes en permanence à « innover ».

Cependant, le temps long de la Recherche & Développement, entité qui gère traditionnellement l’innovation de ces grandes entreprises, n’est pas celui du nouveau marché très rapide qui se dessine et qui profite aux start-ups, leurs nouveaux concurrents directs. Comment appréhender ce bouleversement ?

Ce travail tente de montrer comment les Nouvelles Technologies de l’Information Communication (NTIC) ont transformé le rapport au temps de la société et comment cette transformation trouve ses effets dans le mode de gestion de l’innovation des grandes entreprises, au profit d’une pratique dénommée « Open innovation ».

Une étude plus particulière du cas d’EDF, étayée par l’analyse d’éléments issus de plusieurs autres grandes entreprises françaises et de start-ups, nous permet d’analyser ce phénomène. En rappelant les définitions couramment attribuées à « l’innovation », nous voyons dans un premier temps en quoi les NTIC sont étroitement liées à cette notion et comment leur association crée « l’urgence d’innover » parmi les grandes entreprises.

Nous voyons ensuite comment les imaginaires liés à ces NTIC, intégrés par les individus, transforment la gestion effective de l’innovation des grandes entreprises, mettant en tension les enjeux d’« ouverture » et de « gestion » de l’Open innovation.

Un dernier temps de l’analyse nous permet de montrer comment ce changement de paradigme affecte jusqu’à l’organisation de l’entreprise, au point de conduire à sa propre mutation.

URL : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01559266