Édition critique numérique avec le logiciel Ekdosis pour LuaLaTeX. L’exemple des fragments latins d’atellanes

Autrice : Estelle Debouy

Les avantages d’une édition numérique ne sont plus à démontrer : non seulement le texte lui-même peut être enrichi de commentaires, de traductions multiples, d’annotations grammaticales, métriques, etc., mais encore, grâce à l’encodage XML-TEI, le texte et son apparat peuvent être transformés en une base de données complète consultable par le lecteur en fonction de ses besoins.

La TEI fournit des éléments normalisés très précis pour la description des sources manuscrites. Cependant, les apparats construits en XML-TEI sont moins destinés à une consultation par l’homme qu’à une analyse réalisée par la machine.

À ce titre, le logiciel Ekdosis développé par Robert Alessi est un atout précieux pour le philologue qui se lance dans l’édition critique d’un texte ancien : il lui permet en effet de saisir sous LaTeX tous les éléments constitutifs de l’édition (variantes, sources, traductions, commentaires) et de demander une sortie aussi bien vers un fichier PDF que vers un fichier XML-TEI qui pourra être l’objet de requêtes.

Ainsi, Ekdosis apparaît comme un outil qui combine deux impératifs : celui de produire une édition imprimée s’inscrivant dans une longue tradition philologique et celui de fournir ce que Donald J. Mastronarde et Richard J. Tarrant ont appelé « actionable texts for use in digital research ».

L’objet de cet article est d’exposer, à partir d’un exemple commenté tiré de mon édition des atellanes, la méthode que j’ai suivie pour saisir avec Ekdosis les éléments constitutifs d’une édition critique numérique.

DOI : https://doi.org/10.4000/revuehn.2509

Les revues SIC et les données de recherche : Une étude empirique

Auteurs/Authors : Joachim Schöpfel, Eric Kergosien

Dans le cadre de la politique de la science ouverte, les revues scientifiques jouent un rôle central pour l’ouverture et le partage des données de recherche. Notre étude porte sur 95 revues en sciences de l’information et de la communication (liste de la section Conseil national des universités [CNU] 71).

Nous avons analysé leur politique éditoriale en matière d’intégrité et de transparence en appliquant les 10 critères du TOP Factor du Center for Open Science aux recommandations et instructions aux auteurs. Plus de la moitié des revues n’affichent aucune politique dans ce domaine.

Les autres encouragent les auteurs à partager leurs données et/ou d’autres matériels, avec parfois des consignes pour la citation des données. Très peu de revues vont plus loin et exigent une telle transparence.

Les résultats sont discutés par rapport aux divergences d’interprétation et d’évaluation, par rapport à la représentativité de l’échantillon et par rapport aux choix des rédactions et éditeurs. Plusieurs pistes pour aller plus loin sont indiquées.

URL : Les revues SIC et les données de recherche : Une étude empirique

DOI : https://dx.doi.org/10.35562/balisages.641

Les nouvelles compétences des bibliothécaires dans l’élaboration de services innovants numériques à destination des chercheurs en bibliothèque universitaire. Enjeux et pratiques

Auteur/Author : Camille Sérange

Les services numériques à destination des chercheurs connaissent un accroissement considérable depuis ces cinq dernières années en bibliothèques universitaires. Leur caractère innovant soulève des enjeux d’acquisition de compétences pour les professionnels des bibliothèques.

Que cela soit pour la mise oeuvre de services numériques mais également leur suivi et leur maintenance. Le présent mémoire a pour objectif de mettre en lumière les enjeux de l’acquisition des nouvell es conséquences nécessaire à l’élaboration des services numériques.

Il s’agit également de penser la question des compétences autour de la notion de complémentarité et de s’interroger sur les solutions pour pérenniser des services qualifiés d’innovants.

URL : Les nouvelles compétences des bibliothécaires dans l’élaboration de services innovants numériques à destination des chercheurs en bibliothèque universitaire. Enjeux et pratiques

Original location : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/70178-les-nouvelles-competences-des-bibliothecaires-dans-l-elaboration-de-services-innovants-numeriques-a-destination-des-chercheurs-en-bibliotheque-universitaire-enjeux-et-pratiques

La gestion des données de la recherche agronomique : de la science ouverte à l’histoire des sciences

Auteur/Author : Guillaume Tuloup

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est engagé depuis plusieurs années dans le développement de la science ouverte.

Se positionnant aujourd’hui en fer de lance des mouvements d’ouverture, il œuvre à la rationalisation de la production, de la préservation et de la diffusion des données de la recherche afin de faire des sciences agronomiques des sciences impliquées, dans la société.

En effet, confrontée aux problématiques environnementales, sanitaires et alimentaires, la recherche agronomique est engagée dans une restructuration de la production des savoirs sur la nature et le vivant, à l’appui du numérique qui se fait environnement totalisant.

L’Institut étant particulièrement sensibilisé aux enjeux mémoriels et historiques, l’histoire des sciences peut restituer les conditions historiques de cette restructuration, en mobilisant elle-même les ressorts du numérique et de la science ouverte.

URL : La gestion des données de la recherche agronomique : de la science ouverte à l’histoire des sciences

Original location : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/70173-la-gestion-des-donnees-de-la-recherche-agronomique-de-la-science-ouverte-a-l-histoire-des-sciences

La fin de la publication scientifique ? Une analyse entre légitimité, prédation et automatisation

Auteure/Author : Chérifa Boukacem-Zeghmouri

La courte histoire de la communication scientifique sur le Web se caractérise par des régulations spécifiques au numérique : accélération, ouverture et fragmentation. Au cœur de ces régulations, le modèle de la « Revue » devient moins le vecteur de diffusion de l’information scientifique que le lieu de structuration et de convergence des stratégies des acteurs impliqués.

Revues légitimes, revues médias, revues prédatrices ou bien encore revues générées automatiquement, composent aujourd’hui « l’offre » de la publication scientifique disponible via des plateformes qui contribuent à en effacer les caractéristiques et les repères.

Ainsi, l’information scientifique, concept apparu après-guerre, trouve un champ d’intervention conceptuel et opératoire nouveau, qui dépasse la multiplication et la généralisation du modèle de la plateforme (archives ouvertes, serveurs de pré-prints, réseaux sociaux…). Il permet de prendre en charge l’évolution des sciences, de leurs objets et de leurs pratiques.

Mais surtout il permet de penser les nouvelles formes de validation scientifiques qui se redéfinissent, à l’intersection des champs scientifique, social et médiatique, et qui soulèvent de nouvelles questions à leur tour.

URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03435153

Le numérique facilite-t-il l’accès ouvert aux communs scientifiques ?

Auteur/Author : Nicolas Jullien

L’économie de la science et des revues scientifiques est complexe. Pour mieux comprendre les trajectoires de basculement vers les publications ouvertes, cet article propose de décrire leur « modèle économique » et ce qu’Internet a changé.

Après un rapide rappel des questions soulevées par l’accès ouvert, nous proposons d’étudier la revue scientifique comme un « commun de connaissance ». Cela nous fournit un cadre afin de structurer les enjeux pour chaque acteur de la revue, et ainsi de décrire les différents types de revues scientifiques existantes, autour de l’adéquation format-lectorat d’une part et système de validation scientifique d’autre part.

Selon les modèles, le format d’accès ouvert peut varier, mais l’enjeu global est plus au niveau de l’accès aux bases de données d’articles (comme données ouvertes), que sur l’évolution du fonctionnement des revues scientifiques.

DOI : https://doi.org/10.4000/terminal.8058

Intelligibilité multimodale de l’hypertexte érudit : le rôle du documentaliste. Une nécessaire collaboration pour la documentarisation sérielle dans la chaîne éditoriale scientifique

Auteur/Author : Gérald Kembellec

Cet article montre la porosité des frontières entre les métiers de l’édition et de la publication en ligne et que le nécessaire renouvellement des métiers de l’info-documentation trouverait une place naturelle face à l’évolution du Web.

Nous pensons en particulier à l’accompagnement de la délicate mise en oeuvre de la documentarisation sérielle des hypertextes érudits, spécifiquement en contextes scientifique ou culturel.

La vocation de cet article est de démontrer que la valorisation hypertexte d’un document de qualité au sein des ramifications du Web ne peut se faire qu’à travers une bonne intelligence entre auteur(s), éditeur et diffuseur, pour à terme rencontrer son public.

Il sera également démontré que chaque acteur de cette chaîne auctorio-éditoriale serait gagnant dans le cadre d’un travail de formalisation qualitatif qui aurait une portée diffusionelle forte.

Enfin, nous pointerons que ce travail d’intermédiation doit être piloté par un acteur de l’info-communication, pour rendre le texte intelligible aux humains comme aux machines. Cet acte médiateur est ici désigné sous le terme de documentarisation sérielle.

URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03419892