Les plateformes de dépôt et d’archivage des travaux étudiants

Autrice/Author : Alice Faure

Le développement des archives ouvertes, qu’elles soient institutionnelles ou à vocation nationale comme HAL, a conduit à une évolution en faveur de l’Open access et de l’ouverture toujours plus grande en faveur de travaux toujours plus divers et nombreux.

Dans cette effervescence ont été mises en place des plateformes de dépôt et d’archivage de travaux étudiants, depuis la licence jusqu’au master et aux thèses d’exercice.

Dans cette étude nous dresserons un historique et un état des lieux de cette évolution avant de nous intéresser aux spécificités et aux enjeux attachés à ces plateformes ; nous nous intéresserons également aux fonctionnalités et à leur mise en place sur le plan technique et, enfin, aux perspectives qui s’ouvrent à ces outils non seulement en termes de services aux étudiants et de potentialités pédagogiques, mais aussi selon les utilités que représentent les plateformes pour la communauté universitaire et scientifique dans son ensemble.

URL : Les plateformes de dépôt et d’archivage des travaux étudiants

Original location : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/70657-les-plateformes-de-depot-et-d-archivage-des-travaux-etudiants

Le positionnement des bibliothèques universitaires et de recherche françaises dans les politiques publiques des données de la recherche

Auteur/Author : Paul Cormier

A l’heure du quatrième paradigme de la science, la science ouverte, et la gestion des données de la recherche en particulier, font désormais l’objet de politiques qui se structurent à différentes échelles (internationale, européenne, nationale et au sein des établissements universitaires et de recherche).

Après une phase initiale d’interrogations, il apparaît désormais que les bibliothèques sont des actrices et des partenaires cruciales tant en ce qui concerne le leadership que les questions techniques dans l’appui à la recherche.

Elles sont aujourd’hui présentes et actives dans la grande majorité des espaces de réflexion autour de ces enjeux. Adossé à la sociologie de l’action publique, ce mémoire entend dépasser la question du « pourquoi » et du questionnement autour de la légitimité des bibliothèques à participer à la gestion des données de la recherche en s’interrogeant sur le « comment ».

Ce travail identifie trois rôles exercés par les bibliothèques dans le cadre leur participation à l’élaboration des politiques des données de la recherche (rôles d’expertes, de conception et d’actrices opérationnelles).

Il montre que c’est d’abord en élargissant les réseaux professionnels français puis en mobilisant et en structurant leur discours à travers leurs organisations professionnelles, par leur capacité à travailler en réseau, leur expertise technique, leur expérience tirée du déploiement de l’open access et leur capacité d’advocacy, que les bibliothèques ont su se placer en actrices incontournables du chantier de la science ouverte.

URL : Le positionnement des bibliothèques universitaires et de recherche françaises dans les politiques publiques des données de la recherche

Original location : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/70658-le-positionnement-des-bibliotheques-universitaires-et-de-recherche-francaises-dans-les-politiques-publiques-des-donnees-de-la-recherche

La science est-elle soluble dans des projets techno-industriels ? Querelles autour de la géothermie profonde à l’Eurométropole de Strasbourg (2012-2020)

Auteur.ices : Philippe Chavot, Anne Masseran, Yeny Serrano, Jean Zoungrana

Cet article analyse les désaccords entre mondes industriel et scientifique dans le champ de la géothermie profonde alsacienne des années 2010. Cette querelle où se croisent interprétations scientifiques et intérêts industriels reflète les divergences de vues entre les mondes sociaux en présence sur la façon dont la science et les scientifiques doivent intervenir dans les projets de géothermie.

La notion de paradigme de communication combinée à celle d’ethos discursif permet de saisir les dynamiques qui fondent les discours publics sur la géothermie : du côté des industriels une communication d’acceptabilité insiste sur la maturité du domaine et la maitrise des risques ; du côté des scientifiques, des approches plus pédagogiques pointent les lieux où des travaux sont nécessaires pour optimiser le développement de la géothermie profonde.

Les désaccords apparaissent au grand jour suite aux séismes affectant l’Eurométropole de Strasbourg en 2019 et 2020.

URL : https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2021/supplement-b/la-science-est-elle-soluble-dans-des-projets-techno-industriels-querelles-autour-de-la-geothermie-profonde-a-leurometropole-de-strasbourg-2012-2020/

La construction des légitimités d’une expertise scientifique au prisme de sa médiatisation : le cas de la « crise requin » à La Réunion

Autrice : Barbara Losen

Cet article interroge l’évolution des légitimités de l’expertise scientifique qui a eu lieu de 2011 à 2015 dans le cadre de la gestion du risque requin à La Réunion, au prisme de sa construction médiatique.

L’analyse d’articles issus de la presse locale en ligne couplée à celle des discours de journalistes locaux et d’experts scientifiques recueillis en entretiens, révèle la façon dont les contraintes des champs scientifique et journalistique, en termes d’enjeux et de pratiques communicationnelles, participent à la dynamique des représentations du rapport entre légitimité médiatique et sociale des experts scientifiques.

URL : https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2021/supplement-b/la-construction-des-legitimites-dune-expertise-scientifique-au-prisme-de-sa-mediatisation-le-cas-de-la-crise-requin-a-la-reunion/

Partenariat, expertise du chercheur et visée émancipatoire : regard réflexif et analytique sur le récit d’une expérience de recherche collaborative

Auteure : Roxane Meilleur

En recherche partenariale, le partage des expertises d’acteurs diversifiés – chercheurs, gestionnaires, professionnels, citoyens – est susceptible de contribuer à l’émancipation des personnes et des communautés.

À la fois agent de changement et coproducteur de connaissances, le chercheur est alors appelé à utiliser sa propre expertise, ce qui peut représenter un défi considérant les risques de reproduire des rapports de pouvoir asymétriques en recherche. Cet article présente le récit d’une expérience de recherche partenariale traversée par cette tension entre expertise et visée émancipatoire.

L’expérience est issue d’une recherche collaborative en logement social réalisée dans le cadre d’une thèse doctorale en psychologie organisationnelle. Le récit est analysé à partir de deux cadres de référence : l’épistémologie et les travaux de St-Arnaud (2003) portant sur la coopération et l’autorégulation en contexte d’interaction professionnelle. Les implications du récit présenté et des outils utilisés pour en faire l’analyse sont ensuite discutées.

DOI : https://doi.org/10.7202/1088800ar

L’écriture inclusive et ses usages dans les revues de sciences humaines et sociales

Auteur.e.s/Authors : Marie LoisonLeruste, Olivia Samuel, François Théron

Le langage inclusif est depuis quelques années en débat dans l’espace public. L’écriture scientifique n’échappe pas aux questions soulevées par ces nouvelles formes d’écriture qui s’inscrivent dans un mouvement de visibilisation des femmes, de remise en question du masculin « neutre » et de lutte contre le sexisme et les inégalités de genre.

L’article présente les résultats d’une enquête exploratoire auprès de revues de SHS, dont l’objectif est de rendre compte des usages actuels de l’écriture inclusive dans ces revues.

L’enquête indique que l’écriture inclusive (EI) est d’un usage largement accepté sur le principe par les revues étudiées, mais celles-ci communiquent peu sur leurs règles éditoriales en matière d’EI et publient des textes utilisant des formes variables et non stabilisées de cette nouvelle forme d’écriture.

URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03542374/

Les podcasts de sciences en SHS et STS. Formes expressives, objectifs et acteurs

Auteure/Author : Clara Perissat

Ce mémoire traite des podcasts comme un genre à part entière. En effet, le podcast est un média en vogue ces dernières années. L’accessibilité des nouvelles technologies et des plateformes de diffusion ainsi que la forme intimiste du podcast font que de plus en plus de monde, professionnels ou non, s’approprie ce nouvel outil. Il est ainsi possible de trouver des podcasts sur des sujets très divers allant de la science à la politique en passant par l’érotisme ou le militantisme.

Ce mémoire s’intéresse aux podcasts de vulgarisation scientifique en sciences humaines et sociales (SHS) et en sciences et technologie santé (STS). L’intérêt a été porté sur les différences existantes entre les podcasts de SHS et les podcasts de STS à travers la problématique suivante : Les podcasts de sciences en SHS et STS ont-ils les mêmes formes expressives, les mêmes objectifs et les mêmes acteurs ?

Le développement de ce mémoire, s’est basé sur un corpus de huit podcasts, quatre podcasts de vulgarisation en Histoire et quatre podcasts de vulgarisation en santé. De nombreux podcasts étrangers traitent d’une discipline des STS alors qu’en France les podcasts ne sont pas spécialisés, un véritable manque de podcasts de STS français spécialisés dans une discipline a ainsi été observé.

Au contraire, les podcasts d’histoire sont très nombreux et révèlent l’engouement de cette discipline pour les français. Cela amené l’étude à s’intéresser à des podcasts de santé traitant parfois de sujets peu scientifiques comme le développement personnel. La question des créateurs et de la légitimité sont ainsi évoquées dans cette étude.

L’analyse des deux types de podcasts de science révèle qu’ils ont un enjeu similaire de prime abord : vulgariser leur discipline et diffuser des connaissances de manière informelle. En revanche, leur deuxième enjeu diffère. Les créateurs de podcasts d’histoire ont tendance a vouloir montrer la recherche en train de se faire, les nouvelles réflexions des chercheurs et de mettre ces derniers en valeur.

Les créateurs de podcasts de santé ont, quant à eux, tendance à vouloir faire agir leurs auditeurs grâce à des podcasts de conseils. La deuxième partie de l’analyse portent sur les méthodes différentes pour diffuser des connaissances. Les podcasts d’histoire se servent d’avantage des codes du roman pour transmettre du savoir.

Le récit, l’emploi d’un personnage principal, d’un narrateur, ou d’atmosphères travaillées servent à donner à l’auditeur l’impression qu’une histoire lui est racontée. De plus les outils de vulgarisation sont le plus souvent implicites, ce qui permet une diffusion non formelle des connaissances.

Au contraire, les podcasts de santé s’appuient sur de nombreux outils de vulgarisation explicites comme les synthèses, définitions, résumés et références scientifiques. Ils ne suivent pas les codes du roman et ont tendance à utiliser une écriture assez scolaire.

URL : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03472403