Les services pour les archives ouvertes: de la référence à l’expertise

Auteur/Author : Emma Bester

En vingt ans, les archives ouvertes sont devenues des dispositifs significatifs de la communication scientifique dans de nombreux domaines. L’attention se porte aujourd’hui vers le développement de services avancés pour les archives ouvertes.

L’étude présentée ici se propose, après une première partie sur les principaux enjeux associés au développement de services pour les archives ouvertes, de dresser dans une seconde partie un état de l’art des services actuellement disponibles sur les archives ouvertes.

Les sept dispositifs sélectionnés, répondant à des critères de fiabilité, de masse critique et de couverture géographique, typologique et disciplinaire, ont été étudiés au travers d’une grille d’analyse fonctionnelle.

Outre les fonctionnalités premières d’alimentation, de validation, d’identification, de consultation et d’accession aux références et/ou documents, cette étude distingue les fonctionnalités émergentes ou services innovants de personnalisation, de publicisation, de contextualisation des références, de communication et de collaboration entre usagers.

Partant du constat que les services associées aux archives ouvertes se déportent peu à peu des seules références et/ou document pour mettre la figure de l’auteur au cœur des données d’information, la troisième partie de l’article interroge plus spécifiquement cette dimension servicielle.

On discute notamment l’opportunité d’exploiter ces dispositifs pour renouveler les circuits de mise en visibilité et d’appel à contribution des évaluateurs, rapporteurs ou experts d’un domaine scientifique.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00550933/fr/

Pour libérer les sciences

L’objectif de ce texte est de faire valoir l’intérêt d’une diffusion décentralisée et libre des connaissances scientifiques. En partant de l’idée selon laquelle l’information scientifique n’a d’autre but que d’être diffusée au plus grand nombre et sans entraves, je montrerai les limites du système classique de publication à l’ère du format numérique, ainsi que les insuffisances des systèmes d’archives « ouvertes ». J’y opposerai le principe de la priorité de la diffusion et à l’aide de quelques exemples, j’aborderai la manière dont les licences libres Creative Commons permettent de sortir de l’impasse du modèle dominant.

URL : Pour libérer les sciences

Alternative location : http://christophe.masutti.name/data/documents/masutti_science_libre.pdf

Développement et Usage des Archives Ouvertes en France. 2e partie : Usage

Le rapport présente les résultats d’un projet de recherche mené en 2009 à l’université Charles-de-Gaulle Lille 3. L’objectif du projet : évaluer les résultats de la politique en faveur des archives ouvertes en France. La 2e partie du rapport intitulé « Usage » contient un état de l’art de l’analyse des statistiques d’utilisation des archives ouvertes et fournit quelques éléments chiffrés sur les archives ouvertes en France, à partir de données collectées en ligne sur plusieurs sites. L’enquête est suivie d’une étude de cas, l’analyse des fichiers log de l’archive institutionnelle IRIS de l’université Lille 1.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00527043/fr/

L’économie de l’attention pour le Libre Accès : Le cas de Revues.org dans les bibliothèques universitaires

Dans un contexte d‘offre documentaire électronique en pleine expansion, le concept d‘économie de l‘attention s‘impose : ce qui devient rare – et donc cher, précieux – n‘est plus l‘information en elle-même mais bien la capacité d‘attention que des usagers ou consommateurs potentiels peuvent lui porter. Définition, pères fondateurs, concepts liés et champs d‘application (management de l’attention, stratégies marketing, économie des biens culturels et informationnels numériques) de l’économie de l’attention sont présentés.

Le mémoire interroge dans un second temps la manière dont les ressources Open Access (Gold OA) s’inscrivent dans l’économie de l’attention des bibliothèques universitaires; il rend compte d’une enquête de terrain qui vient à la fois infirmer et confirmer pour partie la contradiction théorique qui peut exister entre leur mission souveraine d’acquisition des ressources et un engagement manifeste dans le Gold OA.

URL : http://memsic.ccsd.cnrs.fr/mem_00521126/fr/

Médiathèques en mutation: les pieds sur terre, la tête dans les nuage

Dans cet article, Xavier Galaup directeur adjoint de Médiathèque départementale du Haut-Rhin, dresse tout d’abord un état des lieux morose des bibliothèques à l’ère du numérique, craignant une dévalorisation symbolique de médiathèques encore beaucoup associées aux livres, face au”tout virtuel” qui a aujourd’hui envahi le quotidien de chacun.

Partant de ce constat inquiétant, il réaffirme pourtant le rôle majeur que les bibliothèques pourront jouer en offrant aux populations un troisième lieu, espace intermédiaire entre le travail et le domicile, pour se former, pour se repérer dans les flux numériques, pour faire des découvertes, et surtout pour se rencontrer.

URL : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/48602-mediatheques-en-mutation-les-pieds-sur-terre-la-tete-dans-les-nuages

 

Les mémoires de Master dans les archives ouvertes

Contrairement aux thèses du 3e cycle, les archives ouvertes contiennent peu de mémoires de niveau master. Le répertoire international OpenDOAR signale neuf archives ouvertes avec ce type de documents (sur plus de 1500 sites).

En France, il existe trois sites pour les stocker, signaler et diffuser, avec plusieurs centaines de documents en texte intégral. C’est peu, aussi bien par rapport au nombre d’étudiants en master dans l’enseignement supérieur en France que par rapport au contenu des archives ouvertes dont ils représentent à peine 0,3%. Même si le niveau des mémoires est parfois inégal, leur intérêt est lié à leur caractère d’études de cas (expérience pratique), leurs synthèses documentaires (état de l’art) et leur réflexion et expérimentation méthodologique.

Aujourd’hui, la dissémination est souvent limitée à un accès local aux documents imprimés. Leur contrôle bibliographique est souvent assez pauvre. Ainsi, il y a plusieurs arguments en faveur d’une politique de dépôt des mémoires de Master dans des archives ouvertes :

  • Une meilleure dissémination des mémoires, avec un accès immédiat et universel, et des métadonnées élémentaires.
  • Un renforcement du label de l’institution par une meilleure visibilité de la production et de l’activité de ses étudiants.
  • Une valorisation des formations et des étudiants, avec un impact positif sur l’insertion professionnelle.

Le rapport aborde les aspects juridiques (droits d’auteur, confidentialité, validation par l’institution) et qualité (sélection des meilleurs documents), et il posera la question de l’intégration d’un tel site dans un dispositif national de travaux étudiants et dans l’infrastructure émergente des sciences humaines et sociales. Il inclut une étude comparative de dix sites Web.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00497390/fr/