Pratiques d’éditeurs : 50 nuances de numérique

Avec le numérique, émergent dans le champ du livre et de la lecture de nouveaux acteurs très imprégnés de culture web et aux savoir-faire singuliers : les éditeurs pure players.

Ils sont rejoints par les éditeurs papier qui commencent à investir le monde digital. Dans cette période de mutation, il nous est apparu important dans un premier temps d’identifier cette nouvelle population qui travaille avec les ressources et les logiques du numérique, et d’analyser comment les éditeurs papier se projettent dans ce nouvel univers.

Puis de cerner en quoi de nouvelles pratiques professionnelles émergent ou se modifient à l’ère de l’internet, des réseaux sociaux et des technologies numériques tant sur le plan éditorial, commercial, organisationnel, que contractuel. Et enfin de dégager les modèles économiques et les nouvelles compétences qui se dessinent.

URL : http://www.lemotif.fr/fichier/motif_fichier/541/fichier_fichier_etude.50.nuances.de.numerique.pdf

Open access et SHS: controverses

Après avoir rappelé la genèse et l’actualité vive de l’Open Access pour les publications scientifiques, cet article s’attache à discuter l’injonction politique pressante au regard des spécificités de la recherche en sciences humaines et sociales. Partant du constat que les politiques publiques s’élaborent majoritairement selon des caractéristiques empruntées aux sciences biomédicales, technologiques ou de la nature, l’auteur s’attache à discuter la pertinence des postulats avancés, notamment la barrière d’accès aux savoirs, les enjeux sur l’innovation et la croissance, le retour sur l’investissement public, l’enjeu des données ouvertes et du datamining.

La contribution souligne les risques d’une transformation numérique non mesurée pour l’édition des sciences humaines et sociales et esquisse différents scénarios possibles selon les politiques publiques décidées.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00965272

De l’Open data à l’Open research data : quelle(s) politique(s) pour les données de recherche?

Le mouvement du libre-accès aux publications scientifiques s’élargit de plus en plus aux données de la recherche. Des initiatives pour garantir l’accessibilité et la complète réutilisation de ces données sont prises par une grande diversité d’acteurs – États, agences de financement de la recherche, éditeurs, communautés scientifiques.

L’ouverture des données de la recherche est rendue possible par la définition de politiques incitatives ou contraignantes, l’adoption de solutions juridiques et techniques, mais repose avant tout sur de bonnes pratiques de gestion des données. Tandis que la France s’insère progressivement dans la dynamique de l’Open research data, les universités sont appelées à définir leur politique de données.

Les bibliothécaires ont un rôle majeur à jouer dans l’élaboration de ces politiques, peuvent contribuer à identifier les besoins des chercheurs et les assister sur le volet « métadonnées ». Aussi, la question de l’ouverture des données de recherche offre une opportunité unique à ces professionnels de la documentation : celle de remodeler, à l’échelle des établissements de recherche, leur(s) lien(s) avec la communauté des chercheurs.”

URL : De l’Open Data à l’Open research data

URL alternative : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/64131-de-l-open-data-a-l-open-research-data-quelles-politiques-pour-les-donnees-de-recherche

L’espace documentaire en restructuration : l’évolution des services des bibliothèques universitaires

Auteur/Author : Philippe Bourdenet

Le catalogue occupe une place privilégiée dans l’offre de service des bibliothèques universitaires, pivot de l’intermédiation. Depuis 10 ans, il traverse une crise grave, voyant les usagers le délaisser à la faveur des moteurs de recherche généralistes.

Le web, plus qu’un sérieux concurrent, devance aujourd’hui les systèmes d’information documentaires, et devient le point d’entrée principal pour la recherche d’information. Les bibliothèques tentent de structurer un espace documentaire qui soit habité par les usagers, au sein duquel se développe l’offre de service, mais celle-ci se présente encore comme une série de silos inertes, sans grande possibilité de navigation, malgré de considérables efforts d’ingénierie et des pistes d’évolution vers les outils de découverte.

La profession, consciente de cette crise profonde, après avoir accusé les remous occasionnés par la dimension disruptive du numérique, cherche des moyens pour adapter et diversifier son offre, fluidifier la diffusion de l’information, et se réinvente un rôle d’intermédiation en cherchant à tirer profit des nouvelles pratiques des usagers, de leurs nouvelles attentes, et de nouvelles perspectives.

Les bibliothèques placent leur espoir dans de nouveaux modèles de données, tentent d’y ajouter un niveau d’abstraction favorisant les liaisons avec l’univers de la connaissance. L’évolution vers le web sémantique semble une opportunité à saisir pour valoriser les collections et les rendre exploitables dans un autre contexte, au prix d’importants efforts que cette analyse tente de mesurer.

Une approche constructiviste fondée sur l’observation participante et le recueil de données offre une vision issue de l’intérieur de la communauté des bibliothèques sur l’évolution des catalogues et des outils d’intermédiation, et ouvre des perspectives sur leurs enjeux.”

URL : http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00932683

Ouverture des données publiques – Les exceptions au principe de gratuité sont-elles toutes légitimes ?

Lors du premier Comité interministériel pour la modernisation de l’action publique (CIMAP), organisé le 18 décembre 2012, le Gouvernement a réaffirmé « le principe de gratuité de la réutilisation des données publiques » (la demande d’une redevance étant l’exception) et a souhaité « l’étendre, en concertation, aux collectivités, aux délégataires de service public, à la sphère sociale et aux autorités administratives indépendantes».

Il a décidé de « confier au SGMAP, en lien avec le ministère du budget, la mission d’évaluer les modèles économiques des redevances existantes, notamment en auditant les coûts et les recettes associés ».

M. Trojette, à qui a été confiée cette mission, recense 27 catégories de données soumises à redevances. Il constate que celles-ci produisent des revenus décroissants (35 millions d’euros en 2012, -33% par rapport à 2010) et que 90% de ces revenus se concentrent sur dix jeux de données, généralement vendus par des opérateurs dédiés à la production de données.

Le rapport apporte également des éclaircissements sur le cadre juridique applicable aux différentes formes de redevances. Il analyse également les raisons qui devraient conduire, à moyen terme, à l’extinction des modèles économiques fondés sur la vente de données brutes.”

URL : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000739-ouverture-des-donnees-publiques-les-exceptions-au-principe-de-gratuite-sont-elles

Sites de dépôt en libre accès et formes de médiations : quelles évolutions ?

Authors/Auteurs : Camille Prime-Claverie,  Annaïg Mahé

Cette communication a pour ambition d’étudier les différentes formes de médiations mises en place autour des archives ouvertes en se centrant plus particulièrement sur le processus de dépôt des articles.

Elle présente les résultats d’une étude quantitative réalisée à partir du corpus HAL pour la thématique des sciences de la vie sur une période de dix ans. Elle est fondée sur un modèle théorique exposant trois formes de médiation différenciées selon les acteurs concernés par le dépôt.

L’objectif de cette recherche est de déterminer dans quelles proportions les logiques mises en œuvre dans ce corpus se rapprochent ou s’éloignent du modèle théorique proposé.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00866225