Ouverture des données de la recherche : les mutations juridiques récentes

Auteurs/Authors : Anne-Laure Stérin, Camille Noûs

Il est devenu « obligatoire » d’ouvrir les données de la recherche, ou plus précisément, certaines données de la recherche. Cette démarche d’ouverture suppose de mener, en amont du projet de recherche, une analyse fine et rigoureuse des données à collecter, avant de déterminer celles qui seront à ouvrir, et les modalités de leur ouverture (« aussi ouvertes que possible, aussi fermées que nécessaire »). Cette entreprise nécessite de faire collaborer des compétences diverses et d’y consacrer des moyens.

DOI : https://doi.org/10.4000/traces.10603

La prédation dans le champ de la publication scientifique : un objet de recherche révélateur des mutations de la communication scientifique ouverte

Autueurs/Authors : Chérifa Boukacem-Zeghmouri, Sarah Rakotoary, Pascal Bador

L’article présente un état de l’art critique du phénomène des revues prédatrices qui touche le champ de la communication scientifique et en fait une de ses actualités les plus médiatisées. Il rend compte des débats en cours, des recherches menées et de leurs méthodologies.

L’article discute la définition de la revue prédatrice et propose une analyse du nouveau marché de listes de revues « légitimes » et « illégitimes ». Il identifie les principaux enjeux éthiques et scientifiques que les revues prédatrices font peser sur la publication en Libre Accès et rend compte des contextes qui conduisent des chercheurs (jeunes et seniors) à y publier.

En rattachant les revues prédatrices au champ de la communication scientifique, l’article en pointe les principales problématiques et les érige en objet de recherche. L’article conclut sur des pistes de recherches contribuant à l’analyse des mutations de la communication scientifique numérique.

URL : La prédation dans le champ de la publication scientifique : un objet de recherche révélateur des mutations de la communication scientifique ouverte

Original location : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02941731

La réception des contenus éditoriaux et éditorialisés produits par les bibliothèques de lecture publique

Auteur/Author : Caroline Lamotte

L’inflation informationnelle et l’émergence, dans l’environnement numérique d’aujourd’hui, de pratiques de lecture indicielle rendent la réception des productions éditoriales et éditorialisées de bibliothèques de lecture publique compliquée. Cette réception existe, une appropriation a lieu sous différentes formes, mais la visibilité et l’accessibilité des contenus sont toujours un problème.

Un travail reste à poursuivre pour ménager à ces produits des conditions de réception satisfaisantes. A la lumière de la réception, une réflexion stratégique est également à mener sur le positionnement de cette activité de production dans la sphère informationnelle.

URL : La réception des contenus éditoriaux et éditorialisés produits par les bibliothèques de lecture publique

Original location : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/69596-la-reception-des-contenus-editoriaux-et-editorialises-produits-par-les-bibliotheques-de-lecture-publique

Big deals et open access: quelle stratégie numérique pour les bibliothèques universitaires ?

Auteur/Author : Isabelle Bizos

Le marché mondial de l’édition scientifique tend à se concentrer et à se développer sous la forme de monopoles anticoncurrentiels. Les coûts d’acquisitions des ressources électroniques s’envolent et les bibliothèques universitaires ne peuvent plus durablement soutenir ces augmentations exponentielles.

Fondé sur le fonctionnement de la recherche et en particulier sur le système d’évaluation des productions scientifiques, l’écosystème de l’information scientifique et technique est pris dans un cercle vicieux.

La révolution de la science ouverte et l’évolution des cadres législatifs des états bousculent les modèles économiques et deviennent un espoir pour faciliter la diffusion de l’information avec cependant des risques avérés aussi bien financiers qu’en matière de signalement et de conservation.

Les bibliothèques universitaires s’organisent et s’évaluent pour faire face aux défis de la diffusion de la documentation électronique. Elles sont au coeur des stratégies numériques des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche.

URL : Big deals et open access: quelle stratégie numérique pour les bibliothèques universitaires ?

Original location : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/69602-big-deals-et-open-access-quelle-strategie-numerique-pour-les-bibliotheques-universitaires

 

Le Markdown, une praxis énonciative du numérique

Auteur/Author : Patrick Mpondo-Dicka

Le Markdown est un lieu privilégié d’observation de ce que la théorie opérationnelle de l’écriture numérique (Crozat et al., 2011) appelle « la tension de la manifestation », c’est-à-dire la tension entre le niveau techno-applicatif des formats, des langages de programmation et des programmes, et le niveau sémio-rhétorique des interfaces.

Nous choisirons l’exemple de l’avènement du Markdown, de son évolution, pour montrer, en acte, la praxis énonciative qui préside à ce lieu du dialogue humain-machine.

URL : Le Markdown, une praxis énonciative du numérique

DOI : http://dx.doi.org/10.25965/interfaces-numeriques.3915

Humanités numériques et archives : la longue émergence d’un nouveau paradigme

Auteur/Author : Frédéric Giuliano

Cet article vise à démystifier le domaine de recherche que sont les humanités numériques en révélant sa contribution et l’immense potentiel de ses approches pour la pratique archivistique et bibliothéconomique.

L’auteur y présente une réflexion sur les apports conceptuels et technologiques des humanités numériques tout en soulignant les défis que doivent relever les professionnels de l’information associés à ces projets, mais aussi les nouveaux rôles que ces derniers sont appelés à y jouer.

DOI : https://doi.org/10.7202/1063788ar

 

Concevoir un living book en sciences humaines et sociales : retour d’expérience

Auteurs/Authors : Martine Clouzot, Marie-José Gasse-Grandjean

Le living book, nouveau format venu des sciences de la vie, nous a permis de faire le point sur un sujet, de mettre en valeur un corpus d’images, une recherche avancée et une bibliographie. Ce format hybride, tourné vers le Web, fait une nouvelle place au producteur, à l’utilisateur et à la technique.

Dans un appareillage simple, sobre et rigoureux, il permet d’organiser une masse de documentation croissante et variée (textes, images, audio, sites Web). Il propose de nouvelles manières d’écrire (collaboration, textes courts, résumés) et de structurer les contenus.

Il favorise le travail en réseau et les contacts avec les bibliothèques et les musées, tout en attirant l’attention sur les formats, les licences et les droits. Il suggère des parcours de lecture personnalisés, touche des publics diversifiés. Nous souhaitons témoigner de cette expérimentation, car le living book est un dispositif éditorial et intellectuel hybride, collaboratif, créatif, agrégatif, accessible, ouvert, qui a modifié la production, la valorisation et diffusion de notre recherche.

URL : https://journals.openedition.org/revuehn/394