Vers l’élaboration d’un système d’organisation des connaissances en allergologie : l’analyse des documents et des pratiques informationnelles des acteurs

Auteur/Author : Marcin Trzmielewski

L’objectif de cette thèse, financée par la Région Occitanie (2019-2023), est d’élaborer un système d’organisation des connaissances (SOC) pour l’Unité d’Exploration des Allergies du CHU de Montpellier, permettant de représenter et d’organiser la complexité des connaissances allergologiques.

À l’heure actuelle, un SOC, qui serait utilisé par les professionnels et chercheurs du domaine dans leurs activités de traitement et de recherche d’informations n’existe pas. Les connaissances allergologiques, produites par différents acteurs, sont abondantes et hétérogènes et se développent en parallèle de la massification des données de santé.

Pour en permettre l’accès, il est crucial d’identifier et de caractériser les connaissances utiles à l’activité quotidienne des professionnels et de les structurer dans un système d’organisation et de représentation documentaire faisant le pont entre les différentes manières de représenter les connaissances par les acteurs du domaine.

Nous proposons d’élaborer le SOC en allergologie en mobilisant une approche contextualisée qui repose d’une part sur une analyse du contexte d’usage des connaissances spécialisées, via l’étude des pratiques informationnelles des professionnels qui cherchent, produisent et mobilisent des connaissances du domaine ; et d’autre part sur une analyse d’un corpus de documents qu’ils utilisent dans leurs activités quotidiennes.

À travers notre étude, nous alimentons une réflexion épistémologique au sein des sciences de l’information et de la communication, en montrant en quoi l’analyse des pratiques informationnelles contribue à l’élaboration d’un SOC pour un domaine médical. Nous essayons également de répondre à une question méthodologique, en lien avec l’élaboration du SOC en allergologie, notamment si notre méthode d’élaboration, orientée par une approche contextualisée, permet de proposer un SOC utile pour les pratiques des acteurs du domaine.

URL : Vers l’élaboration d’un système d’organisation des connaissances en allergologie : l’analyse des documents et des pratiques informationnelles des acteurs

HAL : https://hal.science/tel-04128883

L’élasticité sémantique du concept de médiation : porosité des domaines culturel et documentaire

Auteur.ices/Authors : Hans Dillaerts, Eva Sandri

L’objectif de cet article est de questionner les diverses définitions du concept de médiation au sein des espaces professionnel et académique) dans lesquels il est convoqué. En effet, les territoires d’action de la médiation sont extrêmement vastes et se déclinent dans des contextes variés, tels que les domaines culturel, documentaire, social, numérique et scientifique.

Partant du constat que la médiation documentaire semble moins représentée que la médiation culturelle, nous souhaitons interroger plus spécifiquement les relations entre ces deux domaines. Observe-t-on des logiques de dialogue ? De continuité ? De quelle façon penser leurs relations ?

URL : https://shs.hal.science/halshs-04321008

Enjeux, pratiques et stratégies d’ouverture de l’information scientifique en bioéconomie

Auteur.ice : Marianne Duquenne

La bioéconomie est une opportunité en réponse aux problématiques écologiques actuelles que nous traversons. Ce nouveau paradigme contribue à une transition globale vers des modèles plus durables et respectueux de l’environnement. La mise en œuvre d’une telle stratégie sur un territoire implique nécessairement une forte interaction entre le secteur privé et le secteur public pour répondre aux défis d’innovation posés par la bioéconomie.

La région Hauts-de-France témoigne de cet écosystème composé d’acteurs de l’industrie, de la recherche, du transfert ou encore du monde de l’exploitation agricole. L’enjeu de cet article est double : d’abord, de comprendre comment ces catégories d’acteurs s’organisent pour produire des connaissances scientifiques et techniques en bioéconomie et, aussi, d’analyser le partage des résultats de la recherche entre ces acteurs.

Cette dernière question se pose de plus en plus depuis que l’État français mène une politique en faveur d’une science plus ouverte, transparente et accessible à tous. Depuis 2019, une étude de terrain est menée pour analyser l’application des principes de la science ouverte en bioéconomie.

Des entretiens menés auprès de porteurs de projets révèlent un domaine de recherche émergent, large et complexe. Tandis que les parties prenantes ont recours à des stratégies plus ou moins ouvertes pour partager les résultats de leurs travaux en recherche et développement, les résultats montrent que la mise en œuvre des principes de la science ouverte peut être impactée.

La discussion porte sur la nécessité d’être nuancé dans l’ouverture de l’information scientifique pour garantir les intérêts des partenaires industriels, et par ailleurs pour assurer le bon développement de la bioéconomie sur le territoire des Hauts-de-France.

URL : Enjeux, pratiques et stratégies d’ouverture de l’information scientifique en bioéconomie

Original location : https://revue-cossi.numerev.com/articles/revue-12/3101-enjeux-pratiques-et-strategies-d-ouverture-de-l-information-scientifique-en-bioeconomie

Enquête quantitative sur les pratiques et les besoins des chercheurs sur la gestion des données de la recherche, algorithmes et codes sources dans les établissements du site toulousain

Authors : Danielle Brunet, Soraya Demay, Pierre Diaz, Borbala Goncz, Laure Leclerc, Flora Poupinot, Sibilla Michelle

Le Comité de réflexion pour le partage et la valorisation des données de la recherche et la coordination de la Science Ouverte (CéSO) de l’Université de Toulouse a réalisé une enquête quantitative sur la gestion des données de la recherche, algorithmes et codes sources.

Adressée à l’ensemble de la communauté scientifique du site toulousain, son objectif était de produire un état des lieux des pratiques, des connaissances et des besoins des chercheurs en matière de gestion des données de la recherche. Les résultats permettront de préciser l’offre de services proposée sur le site toulousain.

Cette enquête concerne les établissements membres de l’Université de Toulouse ainsi que les organismes de recherche partenaires : Université Toulouse Capitole, Université Toulouse – Jean Jaurès, Université Toulouse III – Paul Sabatier, Institut national polytechnique de Toulouse (Toulouse INP), Institut national des sciences appliquées de Toulouse (INSA Toulouse), Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (ISAE-SUPAERO), Institut national universitaire Champollion (INU Champollion), École nationale de l’aviation civile (ENAC), École nationale d’ingénieurs de Tarbes (ENIT), École nationale supérieure d’architecture de Toulouse (ENSA Toulouse), École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole (ENSFEA), Institut catholique d’arts et métiers (ICAM), École nationale supérieure des mines d’Albi-Carmaux (IMT Mines d’Albi), Toulouse Business School (TBS), Centre national d’études spatiales (CNES), Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Institut national de l’a santé et de la recherche médicale (Inserm), Institut de recherche pour le développement (IRD) ; Office national d’études et de recherche aérospatiales (Onera), Météo-France.

URL : Enquête quantitative sur les pratiques et les besoins des chercheurs sur la gestion des données de la recherche, algorithmes et codes sources dans les établissements du site toulousain

Original location : https://ut3-toulouseinp.hal.science/hal-04262708v1/

L’utilisation de HAL par les laboratoires de recherche : Une étude quantitative

Auteur.ice.s/Authors : Joachim Schöpfel, Florence Thiault, Hélène Prost, Bernard Jacquemin, Éric Kergosien

L’article présente les résultats d’une étude menée dans le cadre du projet HAL/LO, sur un échantillon de 1 246 laboratoires (=1 035 612 dépôts) rattachés aux dix grandes universités de recherche et membres de l’association Udice.

L’objectif est une description plus détaillée des pratiques sur HAL. 99 % des laboratoires sont présents sur HAL, avec une distribution du type « longue traîne ». 52 % des publications sont des articles, 23 % des communications. Le degré d’ouverture moyen est 32 % (dépôts avec documents). 50 % des laboratoires ont créé une collection sur HAL.

La discussion porte sur trois aspects : le rôle des laboratoires par rapport à HAL, avec une description plus détaillée de plusieurs situations types ; l’impact des disciplines par rapport au nombre des dépôts, à la création d’une collection, au dépôt de certains types de documents ou à l’auto-archivage des documents en texte intégral ; l’évolution du dispositif HAL vers un outil pour recenser la production scientifique, ce qui pose plusieurs questions notamment sur la provenance et la qualité des métadonnées.

URL : L’utilisation de HAL par les laboratoires de recherche : Une étude quantitative

DOI : https://dx.doi.org/10.35562/balisages.1166

Pour quelles revues et publishers les chercheurs d’une université pluridisciplinaire travaillent-ils ?

Auteur/Author :  Maxence Larrieu

Le document contextualise et présente une cartographie réalisée en 2022 à Université Paris Cité, dans le cadre de la plateforme éditoriale OPUS. Les activités éditoriales visées sont celles nécessaires au fonctionnement d’une revue scientifique, comme rédacteur en chef, relecteur ou plus largement membre des comités éditoriaux. La cartographie décrit les revues dans lesquelles les chercheurs de l’université exercent ces activités.

Elle se démarque par l’utilisation du récent outil OpenEditors, qui partage les données structurées des comités éditoriaux des principaux publishers. Cette méthode, enrichie manuellement, autorise une vue omnidisciplinaire appropriée pour l’université : environ 320 revues sont identifiées, 130 pour la santé, idem pour les SHS et moitié moins pour les sciences et techniques.

Les revues sont ensuite analysées manuellement selon différents critères : gouvernance, plateforme, publisher commercial et modèle économique. Les résultats, composés de 7 graphiques, sont précédés d’une explication de la méthode et du jeu de données réalisé. Enfin, des exemples d’utilisation de la cartographie sont proposés.

URL : https://hal.science/hal-04197253

Données ouvertes liées et recherche historique : un changement de paradigme

Auteur/Author : Francesco Beretta

Dans le contexte de la transition numérique, le Web sémantique et les données ouvertes liées (linked open data [LOD], en anglais) jouent un rôle de plus en plus central, car ils permettent de construire des « graphes d’information » (knowledge graphs, en anglais) reliant l’ensemble des ressources du Web.

Ce phénomène interroge les sciences historiques et soulève la question d’un changement de paradigme. Après avoir précisé ce qu’il faut entendre par « données », l’article analyse la place qu’elles occupent dans le processus de production du savoir.

Il présente les principales composantes du changement de paradigme, en particulier le potentiel des LOD et d’une sémantique robuste en tant que véhicules d’une information factuelle de qualité, intelligible et réutilisable. S’ensuit une présentation des projets d’infrastructure réalisés au sein du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Larhra) : symogih.org, ontome.net, geovistory.org.

Leur but est de faciliter la transition numérique grâce à un outillage construit en cohérence avec l’épistémologie des sciences historiques et de contribuer à la réalisation d’un « graphe d’information » disciplinaire.

URL : Données ouvertes liées et recherche historique : un changement de paradigme

DOI : https://doi.org/10.4000/revuehn.3349