Empirical evidence on the relationship between research and teaching in academia

Authors : Domenico A. Maisano, Luca Mastrogiacomo, Fiorenzo Franceschini

Research and teaching are the two most characteristic activities of the professional life of academics. Since the second half of the last century, a plurality of studies focused on the link between these activities, with often contrasting conclusions.

While some studies are in line with the von-Humboldtian view of research and teaching as synergistic activities, other studies theorize their uncorrelation or even negative tension. This divergence of views probably stems from the fact that investigations are often based on heterogeneous, limited and difficult-to-generalise data, using mainly qualitative metrics.

This paper deepens the study of the research-teaching link, through a survey of 251 academics from Politecnico di Torino, i.e., one of the major Italian technical universities. From a methodological point of view, research and teaching are both analysed from the dual perspective of workload and quality of results obtained, on the basis of data of various kinds, including bibliometric indicators, teaching satisfaction indexes, number of credits awarded to students, etc.

Next, a correlation analysis investigates possible links between teaching and research, showing that they tend to be weak and/or statistically insignificant. For instance, the investigation excludes both (i) the existence of a negative link in terms of workload—contradicting considerations such as “Those who do more teaching have less time to do research and vice versa”—and (ii) the existence of a positive link in terms of the quality of the results obtained—contradicting considerations such as “Those who obtain high quality results in research are likely to do the same in teaching and vice versa”.

The results of this study are limited to the Italian context and do not necessarily have general validity. Nevertheless, they enhance previous findings in the scientific literature and may be useful for university administrators and those involved in the formulation of incentive strategies for academics.

URL : Empirical evidence on the relationship between research and teaching in academia

DOI : https://doi.org/10.1007/s11192-023-04770-x

Partenariat, expertise du chercheur et visée émancipatoire : regard réflexif et analytique sur le récit d’une expérience de recherche collaborative

Auteure : Roxane Meilleur

En recherche partenariale, le partage des expertises d’acteurs diversifiés – chercheurs, gestionnaires, professionnels, citoyens – est susceptible de contribuer à l’émancipation des personnes et des communautés.

À la fois agent de changement et coproducteur de connaissances, le chercheur est alors appelé à utiliser sa propre expertise, ce qui peut représenter un défi considérant les risques de reproduire des rapports de pouvoir asymétriques en recherche. Cet article présente le récit d’une expérience de recherche partenariale traversée par cette tension entre expertise et visée émancipatoire.

L’expérience est issue d’une recherche collaborative en logement social réalisée dans le cadre d’une thèse doctorale en psychologie organisationnelle. Le récit est analysé à partir de deux cadres de référence : l’épistémologie et les travaux de St-Arnaud (2003) portant sur la coopération et l’autorégulation en contexte d’interaction professionnelle. Les implications du récit présenté et des outils utilisés pour en faire l’analyse sont ensuite discutées.

DOI : https://doi.org/10.7202/1088800ar

Cinq types de travail scientifique « interdisciplinaire »

Auteur/Author : Fabrizio Li Vigni

La littérature sur l’« interdisciplinarité » est imposante. Toutefois, peu de travaux fournissent des taxonomies descriptives des différentes figures du travail scientifique au croisement entre savoirs différents.

Ceux qui le font adoptent soit un point de vue normatif et internaliste relativement à une discipline donnée, soit le point de vue de la sociologie de l’identité. En outre, le concept de « zone de transaction » est si utilisé en sciences sociales et au-delà qu’il semble pouvoir recouvrir la plupart des échanges « interdisciplinaires », mais se révèle en fait insuffisant.

À partir d’un terrain auprès d’équipes de recherche en sciences de la complexité, cet article se propose de fournir une taxonomie descriptive du travail scientifique « interdisciplinaire » selon cinq types (transfrontaliers, ambassadeurs, polyglottes, binationaux et traducteurs) illustrés par des extraits d’entretiens et d’archives.

URL : Cinq types de travail scientifique « interdisciplinaire

DOI : https://doi.org/10.1051/nss/2021033

Software must be recognised as an important output of scholarly research

Authors : Caroline Jay, Robert Haines, Daniel S. Katz

Software now lies at the heart of scholarly research. Here we argue that as well as being important from a methodological perspective, software should, in many instances, be recognised as an output of research, equivalent to an academic paper.

The article discusses the different roles that software may play in research and highlights the relationship between software and research sustainability and reproducibility. It describes the challenges associated with the processes of citing and reviewing software, which differ from those used for papers.

We conclude that whilst software outputs do not necessarily fit comfortably within the current publication model, there is a great deal of positive work underway that is likely to make an impact in addressing this.

URL : https://arxiv.org/abs/2011.07571

Pratiques de communication dans la pratique de recherche des doctorant.e.s en biologie

Auteur/Author : Mélodie Faury

Dans cet article, je m’intéresse à une période particulière d’un parcours de chercheur : la thèse, moment d’engagement (ou de choix de non-engagement) dans une carrière de recherche scientifique.

Les entretiens sont effectués auprès de dix doctorant.e.s en biologie expérimentale ayant tous suivi la même formation universitaire à la recherche. Lors d’un entretien, je leur propose de rendre compte de leur pratique, tout en la mettant à distance en la commentant à partir du relevé de leurs pratiques de communication quotidiennes (courriers électroniques, réunions, conversations avec différents membres du laboratoire, téléphone, séminaires, etc.).

L’étude des pratiques de communication dans les pratiques de recherche des doctorant.e.s met en évidence la fréquence et la diversité des pratiques et des situations de communication dans lesquelles les doctorant.e.s se retrouvent impliqués au cours d’une semaine.

Ces situations structurent leur travail de recherche et s’organisent autour, ou à partir, de ce qui constitue leurs principales activités en tant que doctorant.e.s : les expériences à la paillasse, en premier lieu, associées à la mise en place et à l’entretien de collaborations ; l’écriture d’articles, leur soumission pour publication et la présentation des résultats obtenus, devant les membres de l’équipe, du laboratoire ou dans le cadre de congrès, colloques ou séminaires.

La méthode d’entretien choisie est intéressante à deux titres : elle permet d’une part de rendre compte d’un quotidien peu connu de la pratique de recherche de doctorant.e.s en biologie expérimentale, et d’autre part d’appréhender le rapport des étudiants en thèse à ce qui constitue leur pratique de la recherche, par l’explication et le commentaire du relevé de leurs pratiques de communication de la semaine précédent l’entretien.

Cette approche constitue pour les chercheurs-enquêtés une première forme de mise à distance de leur pratique et une occasion d’élaborer un discours, face au chercheur-enquêteur, sur eux-mêmes, sur leur pratique et sur la science et elle me permet de saisir à un premier niveau comment se construit un « rapport identitaire et culturel aux sciences » par l’expérience vécue de la pratique (rendre compte de ce qui structure la pratique) telle qu’elle est rapportée dans les discours (parler de la pratique, la commenter et se positionner).

URL : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02988079

Et si la recherche scientifique ne pouvait pas être neutre?

Auteurs/Authors : Laurence Brière, Mélissa Lieutenant-Gosselin, Florence Piron

Les manières de faire de la science aujourd’hui sont multiples et innovantes. Pourtant, un modèle normatif continue d’écraser les autres : le modèle positiviste.

Il soutient que la science vise l’étude objective de la réalité en s’appuyant sur l’application rigoureuse de la méthode « scientifique » dont la neutralité est un des emblèmes.

Cette vision est vivement contestée dans plusieurs champs de recherche, tels que les études sociales des sciences, l’histoire des sciences et les études féministes et décoloniales. Ces critiques considèrent que les théories scientifiques sont construites et influencées par le contexte social, culturel et politique dans lequel travaillent les scientifiques, ainsi que par les conditions matérielles de leur travail.

Cet ancrage social de la science rend impensable, pour ces critiques, l’idée même de neutralité. Faut-il donc renoncer à cette exigence normative? Par quelle autre norme la remplacer?

Né d’un colloque tenu en 2017 à Montréal, ce livre propose les réflexions et analyses de 25 auteurs et autrices issues de sept pays sur ces questions. Études de cas, analyses réflexives et discussions théoriques s’entrecroisent pour permettre une réflexion collective approfondie sur ces enjeux anciens, mais constamment renouvelés, notamment dans le contexte du nouveau statut précaire de l’expertise scientifique dans l’espace public.

URL : Et si la recherche scientifique ne pouvait pas être neutre?

Original location : https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/neutralite/

Copyright in the Scientific Community. The Limitations and Exceptions in the European Union and Spanish Legal Frameworks

Author : Itziar Sobrino-García

The increase of visibility and transfer of scholar knowledge through digital environments have been followed by the author’s rights abuses such as plagiarism and fraud. For this reason, copyright is increasingly a topic of major importance since it provides authors with a set of rights to enable them to utilize their work and to be recognized as the creators.

The new research methods linked to technological advances (such as data mining) and the emergence of systems such as Open Access (OA) are currently under debate.

These issues have generated legislative changes at the level of the European Union (EU) and its Member States. For this reason, it is relevant that the researchers know how to protect their work and the proper use of another’s work.

Consequently, this research aims to identify the limitations of copyright in the EU and as a specific case in Spain, within the framework of scientific research. For this, the changes in the European and Spanish copyright regulations are analyzed.

The results confirm new exceptions and limitations for researchers related to technological evolution, such as data mining. Additionally, the article incorporates several guidelines and implications for the scientific community.

URL : Copyright in the Scientific Community. The Limitations and Exceptions in the European Union and Spanish Legal Frameworks

DOI : https://doi.org/10.3390/publications8020027