Effectuée pour le compte du Comité de suivi de l’édition scientifique (CSES), cette étude présente une analyse comparative de huit plateformes étrangères avec deux objectifs : décrire leurs principales caractéristiques et enrichir l’étude des plateformes et agrégateurs de revues scientifiques françaises par une analyse du potentiel concurrentiel et des complémentarités de ces plateformes et agrégateurs étrangers.
Le panel est composé de huit plateformes, trois acteurs commerciaux (EBSCO, ProQuest, Cambridge University Press) et cinq acteurs publics ou à but non lucratif (JSTOR, Project MUSE, Érudit, SciELO, Open Library of Humanities).
L’étude présente pour chaque plateforme le modèle d’affaires, les services et fonctionnalités, le positionnement par rapport à l’Open Access, les perspectives de développement et la part des contenus français.
Elle décrit également les trajectoires, particularités et futurs développements de plusieurs plateformes dont notamment Project MUSE, JSTOR et Érudit, et s’intéresse à des aspects fonctionnels et techniques intéressants comme le TDM et l’intelligence artificielle.
Toutes ces plateformes ont en commun qu’elles diffusent des revues scientifiques en ligne, avec des technologies du web, suivant le modèle d’affaires biface (avec deux clientèles différentes, éditeurs de revues et lecteurs), et qu’elles proposent des services aux éditeurs (producteurs de contenus) aussi bien qu’aux institutions, bibliothèques et particuliers (consommateurs d’informations scientifiques et techniques).
Cependant, l’étude révèle une grande diversité de modèles économiques (chiffre d’affaires, part des ventes et des subventions, reversement aux éditeurs, open access) et propose une comparaison entre ces plateformes étrangères et le panel français, en soulignant notamment la proximité entre CAIRN, JSTOR et Project MUSE.
L’intérêt pour une revue française d’établir un partenariat avec l’une des plateformes internationales est surtout lié à la diffusion par un agrégateur commercial avec une clientèle internationale et anglophone, mais ouvert à des revues non anglophones.
Ces plateformes représentent une opportunité complémentaire plutôt qu’une alternative à leurs propres moyens de diffusion. L’étude ajoute quelques éléments d’information pour évaluer l’impact de ces plateformes sur le marché français.
Être en mesure de créer des conditions (techniques, financières, organisationnelles) favorables à l’innovation, est peut-être l’un des critères qui fera la différence entre les plateformes dans les cinq à dix ans à venir.
Mais également, la capacité de garantir une conservation (et un accès) à long terme, le degré de standardisation des systèmes et formats, et l’intégration dans les communautés et institutions scientifiques, y compris dans des projets de recherche.
Original location : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid149053/analyse-comparative-de-huit-plateformes-etrangeres-de-diffusion-de-revues-scientifiques.html