Contrairement aux thèses du 3e cycle, les archives ouvertes contiennent peu de mémoires de niveau master. Le répertoire international OpenDOAR signale neuf archives ouvertes avec ce type de documents (sur plus de 1500 sites).
En France, il existe trois sites pour les stocker, signaler et diffuser, avec plusieurs centaines de documents en texte intégral. C’est peu, aussi bien par rapport au nombre d’étudiants en master dans l’enseignement supérieur en France que par rapport au contenu des archives ouvertes dont ils représentent à peine 0,3%. Même si le niveau des mémoires est parfois inégal, leur intérêt est lié à leur caractère d’études de cas (expérience pratique), leurs synthèses documentaires (état de l’art) et leur réflexion et expérimentation méthodologique.
Aujourd’hui, la dissémination est souvent limitée à un accès local aux documents imprimés. Leur contrôle bibliographique est souvent assez pauvre. Ainsi, il y a plusieurs arguments en faveur d’une politique de dépôt des mémoires de Master dans des archives ouvertes :
- Une meilleure dissémination des mémoires, avec un accès immédiat et universel, et des métadonnées élémentaires.
- Un renforcement du label de l’institution par une meilleure visibilité de la production et de l’activité de ses étudiants.
- Une valorisation des formations et des étudiants, avec un impact positif sur l’insertion professionnelle.
Le rapport aborde les aspects juridiques (droits d’auteur, confidentialité, validation par l’institution) et qualité (sélection des meilleurs documents), et il posera la question de l’intégration d’un tel site dans un dispositif national de travaux étudiants et dans l’infrastructure émergente des sciences humaines et sociales. Il inclut une étude comparative de dix sites Web.