De l’intérêt des bibliothèques nationales pour l’Open Access…

Statut

De l’intérêt des bibliothèques nationales pour l’Open Access :

“Il y a de cela dix ans, la Déclaration de Berlin sur le libre accès à la connaissance en sciences exactes, sciences de la vie, sciences humaines et sociales, désormais reconnue comme l’un des textes fondateurs du mouvement de l’Open Access (OA), précisait les deux conditions requises pour qu’une publication soit dite de libre accès :
• l’attribution d’un droit d’accès « gratuit, irrévocable et mondial » et d’une licence de réutilisation, d’une part ;
• l’archivage électronique de sa version complète, d’autre part.

À ce jour, quatre bibliothèques nationales figurent parmi les 451 signataires de ce texte : la Bibliothèque royale du Danemark, la Bibliothèque royale de Suède, la Biblioteca de Catalunya et la Bibliothèque nationale islandaise. Cela paraît bien peu et interroge sur les raisons qui pourraient pousser ces établissements à s’intéresser à la pratique de la diffusion en ligne, sans intermédiation et sans barrière financière, de la littérature scientifique.

Tout d’abord, la Déclaration de Berlin embrasse dans sa définition du libre accès non seulement les données et travaux de la recherche mais aussi les biens culturels : « Nous définissons le libre accès comme une source universelle de la connaissance humaine et du patrimoine culturel ayant recueilli l’approbation de la communauté scientifique. » Permettre à tous d’accéder à « la connaissance, la pensée, la culture et l’information » est un des engagements des bibliothèques publiques. Certes, « [l]e fonds commun de la pensée et de l’information scientifiques est [déjà] de libre parcours. » Toutefois la tendance aujourd’hui est à une privatisation du savoir. Peuvent être évoqués ici le phénomène d’extension du domaine du brevetable (au vivant, aux mathématiques, aux découvertes elles-mêmes), l’allongement de la durée des droits d’auteur et l’octroi d’une protection juridique aux « digital barbed wire 6 » (« fils de fer barbelés numériques »). Les bibliothèques nationales peuvent dès lors soutenir l’émergence de nouveaux modèles de diffusion de l’information.

Les bibliothèques nationales se sont saisies de la question de l’Open Access à des degrés divers. Certaines ont usé de leur position stratégique pour défendre la cause du libre et engager le politique à s’y intéresser à son tour. D’autres ont choisi de mettre à profit leurs compétences et leurs moyens pour faire avancer un dossier particulier, qu’il s’agisse de signalement, d’archivage ou d’édition électronique. D’autres encore ont voulu s’associer au mouvement de l’OA par la libre publication de leurs ressources sur internet.”

URL : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2013-06-0020-003

Sites de dépôt en libre accès et formes de médiations : quelles évolutions ?

Authors/Auteurs : Camille Prime-Claverie,  Annaïg Mahé

Cette communication a pour ambition d’étudier les différentes formes de médiations mises en place autour des archives ouvertes en se centrant plus particulièrement sur le processus de dépôt des articles.

Elle présente les résultats d’une étude quantitative réalisée à partir du corpus HAL pour la thématique des sciences de la vie sur une période de dix ans. Elle est fondée sur un modèle théorique exposant trois formes de médiation différenciées selon les acteurs concernés par le dépôt.

L’objectif de cette recherche est de déterminer dans quelles proportions les logiques mises en œuvre dans ce corpus se rapprochent ou s’éloignent du modèle théorique proposé.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00866225

Le Libre Accès en 2010 – Nice, Metz, Paris et ailleurs

2010 a été une année de consolidation pour le Libre Accès en France. Le mouvement a confirmé sa place au cœur de la communication scientifique. Une année riche en événements marquée aussi d’une première réflexion sur le chemin parcouru et sur les enjeux à venir.

Or, quels ont été les débats, enjeux, sujets débattus ? L’analyse de trois colloques et journées d’études à Nice, Metz et Paris dégage trois points à l’ordre du jour du Libre Accès à l’information scientifique en France : la stratégie politique à Nice où le campus universitaire se mobilise pour une reprise de la fonction éditoriale, l’approche service à Metz avec la mise en place d’une archive institutionnelle pour et avec les chercheurs, et le projet institutionnel à Paris par l’optimisation d’une archive institutionnelle puissante et exhaustive en cohabitation avec la chaîne éditoriale des revues.

Les trois événements avaient également en toile de fond la question de l’environnement légal et juridique de ce mouvement.

URL : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2011-02-0085-001

Certificat DINI Services de Dépôts et de Publication…

Certificat DINI. Services de Dépôts et de Publication en Libre Accès 2010 :

“Internet et les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont bouleversé le système de la communication scientifique de fond en comble. De nouveaux dispositifs de distribution et de médiation se mettent en place, tel que le mouvement international vers le libre accès, dont l’objectif est la mise en ligne gratuite d’information scientifique.

Beaucoup d’institutions scientifiques se sont déjà investies dans le domaine des services de dépôts et de publication en libre accès. Elles se donnent les moyens de rendre leurs publications disponibles en ligne pour un public international, et de les conserver. En Allemagne, le Conseil Scientifique et la Conférence des Présidents des Universités soutiennent ce développement; le Ministère Fédéral de l’Education et de la Recherche et l’Agence Allemande pour la Recherche (DFG) subventionnent ces projets en priorité.

Ceci étant, les projets doivent s’appuyer sur une technologie confirmée et être compatibles avec des normes internationales pour optimiser la visibilité et l’impact de la production des chercheurs, pour refléter la performance scientifique d’une université ou d’un organisme de recherche.

Pour accompagner les projets et définir un cadre d’infrastructures, le groupe de travail « édition numérique » du DINI s’est saisi assez tôt de cette question et a publié début 2002 des recommandations pour l’édition universitaire1. Par la suite, DINI a formalisé une série de critères dans le certificat DINI Services de Dépôts et de Publication en Libre Accès qui après deux éditions en 2004 et 2007 sort aujourd’hui dans une 3e version (2010); cette dernière version détaille tous les aspects techniques, organisationnels et juridiques nécessaires pour créer et faire fonctionner de tels services dans la durée.”

URL : http://edoc.hu-berlin.de/series/dini-schriften/2010-3-fr/PDF/dini-zertifikat-2010-3-fr.pdf

Héloïse un site sur les politiques des éditeurs…

Héloïse : un site sur les politiques des éditeurs scientifiques en matière de libre accès aux articles de revues :

“Afin de mieux communiquer auprès des chercheurs sur les autorisations en matière de dépôt, a été mise en place la plateforme d’information Héloïse à l’adresse : http://heloise.ccsd.cnrs.fr/. Elle résulte d’un partenariat entre le CCSD (Centre pour la Communication Scientifique Directe), une unité du CNRS dédiée à la réalisation d’archives ouvertes, le SPCS (Syndicat de la Presse Culturelle et Scientifique) et le SNE (Syndicat National de l’Edition). Elle fait suite à plusieurs années de réflexion menée par le groupe de travail sur le libre accès du GFII (Groupement Français de l’Industrie de l’Information).

Cette plateforme est la réponse aux attentes des auteurs en matière de transparence des règles fixées par les éditeurs français en matière de dépôt des articles de revues. En effet, d’autres plateformes existent dans le monde anglo-saxon (SHERPA-RoMEO) ou hispanophone (Dulcinea), mais ne permettent pas de renseigner les informations de manière aussi fine et fiable, d’autant qu’elles ne sont pas forcément alimentées par les éditeurs eux-mêmes.

Nous invitons vivement les éditeurs à s’inscrire et à enregistrer leurs politiques sur Héloïse et à en informer leurs comités de rédaction.”

URL : http://www.sne.fr/img/pdf/Dossiers/Droits_dauteur/Presentationheloise.pdf

Etat de la publication en Open Access dans les disciplines scientifiques présentes à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL)

Ce mémoire, réalisé sous mandat de la bibliothèque de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), fait état de la publication en Open Access aujourd’hui. Il couvre ainsi les disciplines scientifiques présentes dans l’institution, plus particulièrement les Sciences, Techniques et Médecine (STM).

Bien que ce travail porte principalement sur la publication dans les revues en Open Access (« gold path »), il aborde aussi l’archivage ouvert (« green path»). La partie théorique de ce mémoire dresse un panorama actuel de l’Open Access. Elle détermine les principaux modes d’Open Access existants via une typologie et définit les différents modèles économiques existants.

Ce travail s’intéresse aussi à la question de l’évaluation des articles scientifiques, des droits en vigueur dans ce domaine, ainsi que l’usage d’outils statistiques pour la qualification des revues. L’importance de l’Open Access est démontrée, en tenant compte des particularités, propres aux grandes disciplines scientifiques.

Le point de vue des chercheurs sur la question du libre accès est présenté, suivi d’une réflexion autour de projets de financements institutionnels. Enfin, d’éventuelles perspectives de développements futurs sont élaborées.

La partie pratique présente, quant à elle, les résultats d’une enquête, menée entre février et juin 2011 sur le campus. Elle repose sur une analyse quantitative des références d’articles scientifiques publiés, présentes dans Infoscience, l’archive ouverte de l’institution. Une mesure de l’importance de la publication en Open Access à l’EPFL, entre 2008 et 2010, a ainsi été effectuée.

En parallèle, une analyse qualitative, menée sous la forme d’entretiens individuels, a permis de prendre connaissance des attentes et des besoins de certains chercheurs sur ce sujet. Les résultats obtenus renseignent aussi de manière significative sur leurs pratiques et leurs préoccupations, qui varient sensiblement selon leurs habitudes et leurs expériences.

Ce mémoire a donc pour but de faire une synthèse de ces différents éléments et ainsi, de déterminer les enjeux actuels de l’Open Access, que ce soit à l’EPFL ou dans n’importe quel autre contexte institutionnel, côtoyant la publication scientifique.

URL : http://infoscience.epfl.ch/record/169218/

Les services pour les archives ouvertes: de la référence à l’expertise

Auteur/Author : Emma Bester

En vingt ans, les archives ouvertes sont devenues des dispositifs significatifs de la communication scientifique dans de nombreux domaines. L’attention se porte aujourd’hui vers le développement de services avancés pour les archives ouvertes.

L’étude présentée ici se propose, après une première partie sur les principaux enjeux associés au développement de services pour les archives ouvertes, de dresser dans une seconde partie un état de l’art des services actuellement disponibles sur les archives ouvertes.

Les sept dispositifs sélectionnés, répondant à des critères de fiabilité, de masse critique et de couverture géographique, typologique et disciplinaire, ont été étudiés au travers d’une grille d’analyse fonctionnelle.

Outre les fonctionnalités premières d’alimentation, de validation, d’identification, de consultation et d’accession aux références et/ou documents, cette étude distingue les fonctionnalités émergentes ou services innovants de personnalisation, de publicisation, de contextualisation des références, de communication et de collaboration entre usagers.

Partant du constat que les services associées aux archives ouvertes se déportent peu à peu des seules références et/ou document pour mettre la figure de l’auteur au cœur des données d’information, la troisième partie de l’article interroge plus spécifiquement cette dimension servicielle.

On discute notamment l’opportunité d’exploiter ces dispositifs pour renouveler les circuits de mise en visibilité et d’appel à contribution des évaluateurs, rapporteurs ou experts d’un domaine scientifique.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00550933/fr/