Autrice : Estelle Debouy
Les avantages d’une édition numérique ne sont plus à démontrer : non seulement le texte lui-même peut être enrichi de commentaires, de traductions multiples, d’annotations grammaticales, métriques, etc., mais encore, grâce à l’encodage XML-TEI, le texte et son apparat peuvent être transformés en une base de données complète consultable par le lecteur en fonction de ses besoins.
La TEI fournit des éléments normalisés très précis pour la description des sources manuscrites. Cependant, les apparats construits en XML-TEI sont moins destinés à une consultation par l’homme qu’à une analyse réalisée par la machine.
À ce titre, le logiciel Ekdosis développé par Robert Alessi est un atout précieux pour le philologue qui se lance dans l’édition critique d’un texte ancien : il lui permet en effet de saisir sous LaTeX tous les éléments constitutifs de l’édition (variantes, sources, traductions, commentaires) et de demander une sortie aussi bien vers un fichier PDF que vers un fichier XML-TEI qui pourra être l’objet de requêtes.
Ainsi, Ekdosis apparaît comme un outil qui combine deux impératifs : celui de produire une édition imprimée s’inscrivant dans une longue tradition philologique et celui de fournir ce que Donald J. Mastronarde et Richard J. Tarrant ont appelé « actionable texts for use in digital research ».
L’objet de cet article est d’exposer, à partir d’un exemple commenté tiré de mon édition des atellanes, la méthode que j’ai suivie pour saisir avec Ekdosis les éléments constitutifs d’une édition critique numérique.