La médiation numérique du patrimoine : quels savoirs au musée ?

En poursuivant des recherches en cours sur les médiations culturelles innovantes au musée, participant ainsi aux réflexions menées actuellement en Sciences de l’information et de la communication (SIC) sur la médiation culturelle et ses diverses typologies, nous souhaitons enrichir la définition de ce processus, en nous intéressant ici aux dispositifs numériques de plus en plus nombreux aujourd’hui dans les musées.

Derrière la fausse évidence d’une médiation généralisée, les dispositifs informatiques en réseau ou dispositifs numériques de médiation culturelle interrogent les pratiques des usagers, visiteurs de musées, tout en brouillant les frontières entre numérisation et accès aux collections, patrimoine réel et patrimoine numérique, transmission/valorisation et appropriation/partage.

L’enquête a permis de repérer des dispositifs numériques qui hésitent encore entre information, médiation et communication. Les entretiens menés auprès de deux responsables de services éducatifs de deux musées toulousains soulèvent la question des savoirs proposés par les musées : des savoirs scientifiques issus de l’étude des objets, des savoirs techniques véhiculés par les objets médiateurs ou les dispositifs et les savoirs empiriques des publics.

URL : http://dms.revues.org/1219

Enjeux de la numérisation des herbiers pour l’information et la communication scientifiques : de la transformation des matières documentaires à l’évolution des pratiques

Nous appréhendons les mutations entraînées par la numérisation des collections d’histoire naturelle dans la production et la communication de l’information scientifique. Notre étude s’appuie sur une analyse des herbiers comme artefacts répondant aux besoins de la conservation et de la communication de l’information entre acteurs intervenant dans la production des savoirs mobilisant les collections.

Nous analysons le statut documentaire des images à partir de leur exploitation différentielle dans les pratiques scientifiques selon les objectifs et étapes des recherches. Malgré les limites de l’exploitation des bases de données d’images pour le travail sur les spécimens, elles sont essentielles à l’accès et à l’enrichissement des informations des collections.

URL : http://lesenjeux.u-grenoble3.fr/2015-dossier/05-Chupin/index.html

L’open access dans la formation continue des bibliothécaires et documentalistes

Après une première étude sur la formation professionnelle dans le domaine du libre accès à l’information (open access), l’Université de Technologie, des Art et Sciences de Cologne (TH Cologne) et l’Université de Lille 3 ont mené une étude comparative de la formation continue sur l’open access. L’objectif est de faire un état des lieux de l’offre de formation des trois dernières années, de comparer la situation dans les deux pays et de faire des propositions pour le développement de la formation continue sur l’open access.

L’objet est l’offre des principaux prestataires de formation continue dans le domaine des bibliothèques et sciences de l’information, dans les deux pays. En France, l’enquête s’adresse en particulier aux associations professionnelles ADBS et ABF, aux organismes publics dans l’enseignement supérieur et la recherche (URFIST, CRFCB, ENSSIB, bibliothèques universitaires, INIST), au consortium COUPERIN et à certains réseaux (MEDICI, Renatis etc.).

L’étude est accompagnée par plusieurs structures du Nord Pas-de-Calais (CRFCB MédiaLille, SCD et Formation Continue de Lille 3, Ecole Doctorale SHS, Collège Doctoral de la COMUE). En Allemagne, l’enquête implique entre autre l’offre de formation continue de la TH Cologne, de l’Université Libre de Berlin et du land Schleswig-Holstein, de plusieurs associations professionnelles (y compris leurs conférences) et autant que possible des BU et d’autres initiatives de l’open access. L’enquête s’est faite par écrit. Les questions concernent plusieurs aspects, en particulier : le public cible, les objectifs, les contenus, le format, la durée, les pré-requis (expériences professionnelles, compétences particulières etc.), évaluation par les participants, forces et faiblesses du point de vue du prestataire, perspectives pour la suite, suggestions etc.

L’enquête concerne la période de 2012 à 2015. Elle a lieu en juin et juillet 2015. Les résultats ont été présentés lors de la conférence OAT15 à Zurich , avant d‘être publiés avec les données. L’étude a été subventionnée par l’Université de Lille 3.

URL : http://hal.univ-lille3.fr/hal-01233838

Les humanités digitales précèdent-elle le numérique ?

Le but de cet article est de montrer que les humanités digitales débutent en fait bien avant l’informatique en s’inscrivant dans l’histoire des outils de traitement et d’organisation de l’information. Nous montrons ici l’importance de l’index et la volonté des premiers humanistes d’améliorer l’accès et la recherche d’information. Certaines problématiques (surabondance de l’information, lecture à distance, perte d’attention, etc.) que nous pensons récentes sont en fait anciennes.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_01220978

La protection des données de lecture des livres numériques en bibliothèques aux États-Unis et en France : Étude comparative de la perception des bibliothécaires

Statut

Quels sont les livres les plus lus ? Quels sont les thèmes les plus recherchés dans une encyclopédie numérique ? Au bout de combien de pages les lecteurs décident-ils d’acheter/emprunter ou abandonner l’ouvrage sélectionné ? Autant de questions auxquelles des réponses précises et chiffrées peuvent dorénavant être apportées.

De par leur offre de livres numériques et le prêt de liseuses/tablettes, les bibliothèques confrontent leurs usagers à cet environnement et donc, indirectement, à la collecte des données de lecture.

Les bibliothèques n’ont-elles pourtant pas pour rôle de permettre aux lecteurs de s’informer et d’avoir accès à tous types de documents de manière anonyme, sans avoir peur d’être jugé ou surveillé ? Ce rôle risquerait-il d’être menacé par la collecte et l’exploitation des données de lecture ?

Pour tenter d’apporter une réponse à ces questions, une définition des données de lecture et une description de leurs caractéristiques seront tout d’abord proposées. Les dangers, mais également les opportunités que représentent la collecte et l’exploitation des données de lecture par les éditeurs commerciaux, les agrégateurs, les gouvernements et les bibliothèques, ainsi que leurs implications sur la vie privée des lecteurs seront ensuite analysés. Une étude des contextes français et états-unien du livre numérique sera également effectuée, axée sur quatre thématiques : le marché de l’e-book dans sa globalité, ainsi que les pratiques de lecture numérique ; le paysage des livres numériques en bibliothèques; l’avis des internautes concernant la protection de leurs données sur le web ; et les aspects légaux relatifs à la protection des données et de la vie privée.

Pour chacun des deux pays, les différentes actions déjà entreprises par les gouvernements, les associations professionnelles et les bibliothécaires pour lutter contre la collecte et la diffusion des données de lecture, seront ensuite décrites.

Dans le but de connaître la perception des professionnels de l’information concernant cette thématique, les résultats d’une enquête quantitative menée auprès des bibliothécaires français et états-uniens seront présentés. Enfin, le rôle des bibliothèques pour la protection des données de lecture sera récapitulé, tandis que des recommandations pratiques à l’usage des bibliothécaires seront proposées, ces suggestions ayant pour but de guider les professionnels souhaitant s’engager à protéger l’anonymat de l’utilisation de leurs livres numériques.

Publier : à quel prix ? Étude sur la structuration des coûts de publication pour les revues françaises en SHS

Statut

La publication d’articles dans des revues scientifiques est un enjeu fort pour les institutions de recherche françaises car il s’agit bien d’un vecteur essentiel de la visibilité des travaux des chercheurs et qu’il est fondamental de maximiser l’impact de ces travaux. Cette publication a un coût pour les institutions publiques, que ce soit pour le financement du processus éditorial et de production, ou pour l’achat en bibliothèques et la mise à disposition auprès des chercheurs.

Cet article présente les résultats de l’enquête sur les coûts éditoriaux des revues scientifiques menée par le groupe édition de BSN de mars 2014 à janvier 2015 avec pour objectif de collecter une information récente et représentative de la diversité des situations, au sujet des coûts éditoriaux des revues de recherche, afin de faire un état des lieux complet et à jour.

URL : http://rfsic.revues.org/1716

Calliopê.ch : Recommandations pour la mise en place d’une offre de ebooks en bibliothèque

Statut

Initié par la Haute École de gestion de Genève, le projet de recherche Calliopê.ch s’est déroulé entre janvier 2014 et juin 2015. Cette étude visait à appréhender la réception et l’usage de dispositifs mobiles de lecture (notamment liseuses et tablettes) en bibliothèque, de manière à formuler des préconisations sur la mise en place d’une offre numérique globale (contenus, organisation des contenus, interfaces, dispositifs de lecture, modalités de prêt).

Mené en partenariat avec l’enssib (école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques), la Bibliothèque de l’UNIGE (Université de Genève) et la CLP (Communauté de travail des bibliothèques suisses de lecture publique), le projet a abouti à l’élaboration de recommandations basées sur les résultats d’une enquête en ligne et les retours d’expériences d’usagers.

Présentées sous formes de fiches, ces préconisations fournissent des pistes de réflexion et d’actions concrètes aux bibliothèques suisses romandes désireuses d’offrir une collection de livres numériques à leurs usagers. Elles traitent d’une part d’aspects généraux et, d’autre part, de points spécifiques au contexte académique et à la lecture publique.

De nature pratique, elles couvrent à la fois les aspects techniques, fonctionnels, organisationnels et juridiques mais aussi ceux relatifs aux publics et à la communication. L’objectif est de soutenir les bibliothèques dans leur démarche de mise en place d’une offre complète alliant ebooks, dispositifs mobiles et services d’accompagnement nécessaires à leur valorisation et, in fine, à leur appropriation par les publics.

URL : Calliopê.ch : Recommandations pour la mise en place d’une offre de ebooks en bibliothèque

Accessible également sur ArchiveSic : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_01186706