Organisation des données, organisation du travail en bibliothèques universitaires à l’heure du Big Data

Auteur/Author : Luc Bellier

Les bibliothèques universitaires sont confrontées à la multiplication des silos de données dont la nature et la structure sont très éloignées de celles du catalogue bibliographique.

Organisées depuis de nombreuses années autour du catalogue et de la chaîne de traitement documentaire, les bibliothèques doivent apprendre à se structurer autour de ces nouvelles données. Ce travail étudie les conséquences organisationnelles, et métier qui peuvent s’observer dans un tel contexte.

URL : Organisation des données, organisation du travail en bibliothèques universitaires à l’heure du Big Data

Alternative location : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/67453-organisation-des-donnees-organisation-du-travail-en-bibliotheques-universitaires-a-l-heure-du-big-data

Introduction à l’écrilecture scientifique et aux modalités techniques de son augmentation

Auteurs/Authors : Evelyne Broudoux, Gérald Kembellec

L’objectif de cette introduction est de placer l’écrilecture numérique dans le contexte des humanités numériques afin de mieux saisir l’ancrage de ce procédé comme partie prenante de cette mise en mouvement disciplinaire.

L’écrilecture, y compris scientifique, est une pratique ancienne dont les procédés évoluent en même temps que les outils et qui structure la réflexion de générations de penseurs.

URL : https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_01494369

Enjeux des « revues hypermédiatisées » pour l’édition scientifique

Auteurs/Authors : Lise Verlaet, Hans Dillaerts

Au sein de cet article nous nous intéresserons aux nouvelles formes de revues scientifiques numériques. Les mutations induites par le numérique ont en effet un impact fondamental sur le secteur de la communication scientifique (Dillaerts, 2012).

Comme nous le démontrerons dans une première partie à travers l’exposé de l’état de l’art, ces dernières se limitent bien souvent dans un premier temps à une simple transposition de la version papier. Toutefois de nouveaux modèles de diffusion sont apparus, notamment le Libre Accès (accès gratuit avec la possibilité de réutiliser et redistribuer l’article) ou encore la science ouverte laquelle prône une démarche scientifique ouverte, des modèles de peer review innovants (open peer review et les méga-revues).

Fort de ces observations et constats, nous développerons ensuite le concept de « revue hypermédiatisée » que nous présenterons au regard du développement de la revue COSSI (Communication, Organisation, Société du Savoir et Information). Inspiré de l’idée de « site médiateur » (Davallon & Jeanneret, 2004), une revue hypermédiatisée propose une redocumentarisation (Pédauque, 2006 ; Salaün, 2007) de son corpus pour en dégager un sens inédit.

URL : https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_01476924

 

Distance informationnelle scientifique : le risque d’une altérité informationnelle ?

Auteur/Author : Christian Marcon

A partir de l’hypothèse selon laquelle les chercheurs et laboratoires qui ne développent pas une politique de mise en ligne de leurs publications et données de recherche se mettent à l’écart du mouvement international d’open data scientifique en accroissant la distance informationnelle avec leurs travaux, cette communication présente les conclusions de l’étude des pratiques des laboratoires en sciences humaines de l’université de Poitiers en matière de données de recherche.

URL : http://revue-cossi.info/numeros/n-1-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/562-1-2017-revue-marcon

Patrimoine numérisé et Open Content : quelle place pour le domaine public dans les bibliothèques numériques patrimoniales ?

Auteur/Author : Laura Le Coz

Le mouvement d’ouverture des données dans lequel la France s’engage depuis 2011 témoigne d’une prise de conscience par les acteurs publics des enjeux de la réutilisation des données. Pourtant, les institutions culturelles sont longtemps restées a la traine de ce mouvement.

En ce qui concerne spécifiquement les reproductions numérisées d’oeuvres du domaine public, beaucoup d’institutions continuent de les soumettre a des conditions de réutilisation contraignantes,comme la loi les y autorise, du fait de l’assimilation de ces fichiers numériques a des données publiques.

Étant donné le caractère très hétérogène et souvent peu lisible des politiques de réutilisation a travers le paysage des institutions culturelles, ce mémoire vise d’abord a faire un état des lieux des pratiques des bibliothèques numériques patrimoniales, ainsi qu’un examen des raisons qu’elles font valoir en faveur des diverses politiques de réutilisation.

Il s’agira également d’éclaircir la situation juridique des bibliothèques numériques en analysant les nombreuses bases légales,plus ou moins solides, sur lesquelles elles s’appuient.

Puisque cette situation juridique a elle-même connu des évolutions récentes, il convient enfin de mettre en lumière les dynamiques de changement à l’œuvre, ainsi que les prises de position suscitées de divers côtés par la question du domaine public numérisé.

URL : Patrimoine numérisé et Open Content : quelle place pour le domaine public dans les bibliothèques numériques patrimoniales ?

Alternative location : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/67307-patrimoine-numerise-et-open-content-quelle-place-pour-le-domaine-public-dans-les-bibliotheques-numeriques-patrimoniales

Interroger le texte scientifique

Auteur/Author : Guillaume Cabanac

Les documents textuels sont des vecteurs d’information familiers et incontournables de notre société de l’information. Avec l’essor des plateformes numériques et des médias sociaux, le texte se décline désormais en pages web, billets de blogs, commentaires, tweets et tags, entre autres. Auparavant consommateurs passifs, les lecteurs se muent à leur tour en producteurs de contenus.

En résultent des échanges interpersonnels qui tissent des réseaux sociaux numériques s’étendant bien au-delà de nos cercles relationnels. Dans ce contexte, nature et format des textes, intentions de leurs auteurs (informer, rediffuser, critiquer, compléter, corriger, etc.), contexte spatio-temporel ainsi que véracité et fraîcheur variables des informations sont autant de subtilités à intégrer dans les modèles de recherche d’information.

La première partie de ce mémoire présente une synthèse de résultats en recherche d’information visant à modéliser ces facteurs pour améliorer la pertinence des recherches sur des corpus textuels, notamment issus de médias sociaux.

Le programme de recherche que je développe vise également à « interroger le texte » pour révéler des informations au sujet de son contenu, de ses auteurs et de ses lecteurs. Le texte scientifique a été choisi comme cible pour la richesse de son contenu et de ses méta- données. Ainsi, la deuxième partie du mémoire synthétise des résultats en scientométrie, terme désignant l’étude quantitative des sciences et de l’innovation.

Il s’est agi de questionner des textes scientifiques et les réseaux sous-jacents (lexique, références, auteurs, institutions, etc.) pour faire émerger des connaissances à forte valeur ajoutée et apporter un éclairage sur la création et la diffusion des savoirs scientifiques.

Les deux volets articulés dans ce mémoire concourent à définir un programme de recherche interdisciplinaire à la croisée de l’informatique, la scientométrie et la sociologie des sciences.

Son ambition consiste à interroger le texte scientifique pour en améliorer l’accès (via la recherche d’information) tout en contribuant à éliciter les ressorts de la genèse et de l’évolution des mondes sociaux et des savoirs en sciences (via la scientométrie).

URL : Interroger le texte scientifique

Alternative location : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01413878/

Au-delà des big data : Les sciences sociales et la multiplication des données numériques

Auteurs/Authors : Étienne Ollion, Julien Boelaert

Dans le débat public comme dans le monde académique, l’enthousiasme pour les big data n’a eu d’égal que les critiques que ce phénomène a suscité. « Opportunité empirique inouïe » vs « données pauvres » ; « révolution méthodologique » vs « fascination pour le nombre » ; « révolution scientifique » vs « dégradation du savoir produit » : les positions sont tranchées.

À partir d’une lecture de ces débats et des travaux en sciences sociales souvent regroupés sous ce label, l’article soutient que cette situation polarisée a de fortes chances de perdurer tant que la discussion s’organise autour du concept mal défini de big data. Il propose de distinguer différents types de données souvent regroupées sous ce terme.

Il montre ce faisant que les big data souvent évoquées ne sont qu’un aspect limité d’une transformation bien plus importante : la disponibilité croissante et massive de données numériques, qui pose des questions nouvelles à nos disciplines.

Quatre aspects sont plus particulièrement explorés : les réorganisations disciplinaires, les transformations des méthodes quantitatives, l’accès et la gestion des données, les objets des sciences sociales et leur rapport à la théorie.

URL : https://sociologie.revues.org/2613