La production scientifique des chercheurs de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca : mesures, cartographie et enjeux du libre accès

Auteur/Author : Hanae Lrhoul

Notre travail de thèse vise à établir un diagnostic des potentialités scientifiques marocaines et à concevoir de nouveaux dispositifs pour la mesure, la cartographie et l’open access à la science locale.Pour bâtir des systèmes nationaux de recherche et garantir le développement socioéconomique du Maroc, les décideurs des universités ont besoin d’indicateurs d’analyse et d’évaluation de leur patrimoine scientifique.

Les principales sources utilisées pour effectuer cette analyse sont les bases de données internationales « Scopus » et « Web of Science », en dépit de leurs biais d’indexation et de couverture de la science des pays du Sud.

Cela induit un questionnement quant au manque hypothétique de la visibilité de la science marocaine. Ce manque de visibilité serait-il dû à la faible présence des revues nationales dans les bases de données internationales ? Ou relèverait-il de la faible qualité des publications marocaines ?

La science marocaine est-elle une science à visée locale, abordant des thèmes qui ne figurent pas dans l’agenda de la science universelle ? Les apports de l’open access quant à l’augmentation de la visibilité et de l’impact de la recherche sont-ils méconnus des universitaires marocains ?

La réponse à ces questions est accomplie à travers l’étude de cas de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca (FMPC). Elle s’articule autour de trois objectifs spécifiques : 1/ Recenser la production scientifique ; 2/ cartographier la production scientifique et explorer l’existence d’une relation entre l’indexation des publications dans les bases de données internationales et leur visibilité 3/ évaluer les comportements et les usages de l’open access par les chercheurs.

Les principaux résultats de l’analyse et de la cartographie de la production scientifique de la FMPC, attestent que celle-ci jouit d’une grande visibilité à l’échelle internationale. La juxtaposition des publications nationales et internationales permet de confirmer que 70% des publications scientifiques de la FMPC sont intégrées dans les bases de données internationales et que 74.21 % de l’ensemble des articles sont publiés en anglais.

Par ailleurs, on ne pourrait exclure 30% des publications nationales de l’évaluation bibliométrique au risque de biaiser les politiques scientifiques du pays.D’autres résultats de la thèse sont constitués par la mise en place du dépôt institutionnel de l’Université et du portail de revues médicales, créés afin d’assurer une large diffusion de la production des chercheurs de la FMPC et d’augmenter sa visibilité et son impact.

Néanmoins, les résultats de l’enquête menée auprès des chercheurs ont montré que la principale barrière à l’adoption de l’open access est la méconnaissance des avantages des dispositifs de libre accès à l’IST quant à l’augmentation de leur impact et de leur visibilité.

Les résultats de la cartographie de la FMPC et de l’étude des comportements des chercheurs à l’égard de l’open access, nous ont permis de proposer des fondements pour l’édification d’indicateurs adaptés au contexte marocain.

URL : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01815122

Les coopérations entre chercheurs et bibliothécaires dans le cadre des projets de numérisation de corpus documentaires

Auteur/Author : Graziella Pastore

Depuis quelques années, le milieu de la recherche, des bibliothèques et des institutions culturelles porte une attention de plus en plus marquée à l’étude de corpus documentaires, à leur numérisation et à leur exploitation.

Les projets de numérisation de corpus reposent sur l’établissement de partenariats, de collaborations ou de contacts plus ou moins étroits entre institutions patrimoniales et de recherche (laboratoires de recherche, archives, bibliothèques, musées, maisons de sciences de l’homme, etc.) et s’adressent à un public varié (chercheurs, étudiants, “grand public”).

S’appuyant sur un état des lieux préliminaire et sur les résultats d’une double enquête menée auprès des bibliothécaires et des chercheurs, ce travail souhaite examiner cette situation composite, présenter comment ces projets se construisent et évoluent, les possibles coopérations entre chercheurs et professionnels des bibliothèques, ainsi que le point de vue des chercheurs et des bibliothécaires, afin de repérer les bonnes pratiques à encourager ou à développer, mais aussi les pièges à éviter.

URL : Les coopérations entre chercheurs et bibliothécaires dans le cadre des projets de numérisation de corpus documentaires

Alternative location : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/68136-les-cooperations-entre-chercheurs-et-bibliothecaires-dans-le-cadre-des-projets-de-numerisation-de-corpus-documentaires

La circulation internationale des savoirs communicationnels entre cadrages disciplinaires et pratiques situées

Auteur/Author : Sarah Cordonnier

L’internationalisation académique et la circulation internationale des savoirs sont toujours présentées comme désirables, sans que leurs conditions de félicité soient explicitées. Il en découle des injonctions contradictoires souvent pénalisantes pour les (aspirants) chercheurs.

Les sciences consacrées à la communication fournissent des outils pour élucider les formes spécifiques de l’échange international et ses entraves, ainsi qu’un terrain d’observation remarquable.

L’enquête socio-discursive proposée dans l’article montre d’abord comment elles sont régies par un discours constituant paradoxal, fondé sur l’inachèvement, et ensuite comment l’expérience internationale de chercheurs et d’étudiants des sciences consacrées à la communication est contrainte par ce cadre tout en contribuant à l’amender.

URL : https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2017-supplementB/07-Cordonnier/

Dessiner les acteurs en humanités numériques : La recherche en dialogue

Auteur/Author : Marie-Laure Massot

Le numérique, environnement technologique des ordinateurs et du réseau, a transformé les méthodes de travail et la publication des résultats scientifiques dans le domaine des sciences humaines et sociales (SHS).

Dans ce contexte, le rôle de l’ingénieur(e) SHS est en pleine mutation, à la charnière des humanités et du numérique, voire du design. En pleine transformation des savoirs et des métiers, les profils de soutien à la recherche sont en effet brouillés, ont perdu leurs frontières disciplinaires et cherchent à se redéfinir, à se réinventer.

Quels sont les acteurs impliqués dans des projets relevant du champ de humanités numériques ? Quel est le rôle de l’ingénieur SHS dans ce paysage en devenir ? Quelles compétences doit-il acquérir pour faire face au défi du numérique ? Quel pourrait être le profil type d’un ingénieur en « Humanités numériques » ?

Quelques pistes de réflexion issues du travail effectué dans le cadre de l’Atelier Digit_Hum « Humanités numériques et valorisation de corpus », axe transversal du CAPHÉS qui soutient scientifiquement et techniquement des projets d’éditions numériques portés par des équipes de l’École normale supérieure et organise des journées annuelles d’étude sur les humanités numériques en collaboration avec le labex TransferS. Parcours illustré par Saint-Oma qui dessine les acteurs de ce nouveau type de projets interdisciplinaires.

URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01794185

La participation en bibliothèque

Auteur/Author : Manon Couëffé

La participation en bibliothèque est un enjeu majeur du métier de bibliothécaire. La participation est une pratique des usagers qui reste à définir, elle partage les opinions des professionnels et intrigue encore les publics.

Il est nécessaire de l’intégrer à l’institution car elle permet de rendre légitime un établissement dont l’influence diminue. La participation permet de co-construire les communs dont fait partie le patrimoine futur de l’humanité, qu’il soit numérique ou matériel.

De nombreux outils s’offrent au bibliothécaire pour encourager la démarche participative, que ce soit par des échanges, par l’aménagement des espaces ou par la création d’un réseau de participants.

La démarche participative, inscrite dans les missions du bibliothécaire, permet de développer le lien social sur un territoire. Les bibliothèques ont donc tout intérêt à cultiver la participation si elles veulent conserver leur position privilégiée dans la collectivité.

URL : La participation en bibliothèque

Alternative location : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01712384

Les classements à l’international des revues en SHS

Auteurs/Authors : David Pontille, Didier Torny

Bien que plusieurs classements de revues aient été élaborés dès les années 1970, le caractère inédit de ceux qui ont émergé au cours des années 2000 réside dans leur statut d’instrument de politique publique. C’est le cas de l’Australie, du Brésil, de la France, de la Flandre, de la Norvège, et des Pays-Bas où cette technologie d’évaluation est en vigueur pour certains domaines – notamment en sciences humaines et sociales (SHS).

Dans cet article, nous analysons les modes d’existence de cette technologie d’évaluation spécifique. Bien que la formule générique du « classement de revues » se propage au plan international , différentes versions se développent parallèlement : leurs modalités de production, les valeurs défendues par leurs promoteurs et leurs usagers, aussi bien que leurs formes concrètes sont extrêmement variées.

Nous montrons que l’espace de variations des classements de revues en SHS est toujours bordé par deux options : favoriser une « bonne recherche » qui, sous l’effet d’avantages cumulatifs, risque de conduire à une science (hyper)normale soutenant des dispositions de conformité sociale chez les chercheurs ; encourager l’émergence des communautés minoritaires (linguistiques, disciplinaires, interdisciplinaires) et promouvoir la diversité des méthodes, théories et objets, au risque de mener à des formes de relativisme ou d’archipelisation de la recherche.

URL : https://hal-mines-paristech.archives-ouvertes.fr/hal-01256027

Quelles perspectives pour l’Open Access en sciences juridiques après la loi « République numérique » ?

Auteur/Author : Lionel Maurel

L’Open Access constituait déjà une réalité dans le domaine des sciences juridiques, même si les pratiques des chercheurs pouvaient être moins avancées que dans d’autres disciplines.

La loi République numérique, adoptée en octobre 2016, introduit au bénéfice des chercheurs un nouveau droit au dépôt de leurs publications en archives ouvertes, qui peut contribuer à faire évoluer la situation dans le domaine juridique.

Mais elle poursuit également l’ouverture en Open Data des données juridiques, notamment en ce qui concerne la jurisprudence. Les sciences juridiques se trouvent donc dans la situation originale où leur objet-même sera bientôt quasi-intégralement en Libre accès, ce qui peut favoriser leur cheminement vers l’Open Science (Science Ouverte).

URL : Quelles perspectives pour l’Open Access en sciences juridiques après la loi « République numérique » ?

Alternative location : https://ojs.law.cornell.edu/index.php/joal/article/view/60