Le numérique facilite-t-il l’accès ouvert aux communs scientifiques ?

Auteur/Author : Nicolas Jullien

L’économie de la science et des revues scientifiques est complexe. Pour mieux comprendre les trajectoires de basculement vers les publications ouvertes, cet article propose de décrire leur « modèle économique » et ce qu’Internet a changé.

Après un rapide rappel des questions soulevées par l’accès ouvert, nous proposons d’étudier la revue scientifique comme un « commun de connaissance ». Cela nous fournit un cadre afin de structurer les enjeux pour chaque acteur de la revue, et ainsi de décrire les différents types de revues scientifiques existantes, autour de l’adéquation format-lectorat d’une part et système de validation scientifique d’autre part.

Selon les modèles, le format d’accès ouvert peut varier, mais l’enjeu global est plus au niveau de l’accès aux bases de données d’articles (comme données ouvertes), que sur l’évolution du fonctionnement des revues scientifiques.

DOI : https://doi.org/10.4000/terminal.8058

Intelligibilité multimodale de l’hypertexte érudit : le rôle du documentaliste. Une nécessaire collaboration pour la documentarisation sérielle dans la chaîne éditoriale scientifique

Auteur/Author : Gérald Kembellec

Cet article montre la porosité des frontières entre les métiers de l’édition et de la publication en ligne et que le nécessaire renouvellement des métiers de l’info-documentation trouverait une place naturelle face à l’évolution du Web.

Nous pensons en particulier à l’accompagnement de la délicate mise en oeuvre de la documentarisation sérielle des hypertextes érudits, spécifiquement en contextes scientifique ou culturel.

La vocation de cet article est de démontrer que la valorisation hypertexte d’un document de qualité au sein des ramifications du Web ne peut se faire qu’à travers une bonne intelligence entre auteur(s), éditeur et diffuseur, pour à terme rencontrer son public.

Il sera également démontré que chaque acteur de cette chaîne auctorio-éditoriale serait gagnant dans le cadre d’un travail de formalisation qualitatif qui aurait une portée diffusionelle forte.

Enfin, nous pointerons que ce travail d’intermédiation doit être piloté par un acteur de l’info-communication, pour rendre le texte intelligible aux humains comme aux machines. Cet acte médiateur est ici désigné sous le terme de documentarisation sérielle.

URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03419892

Pour une cohabitation profitable : problématiques et enjeux des liens entre missions archives et SCD au sein de l’université

Auteur/Author : Antoine Boustany

Ce mémoire porte sur les liens entre les services communs de la documentation et les services d’archives des universités. Bibliothécaires et archivistes se côtoient depuis quelques années dans la majorité des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, et la nature de leurs relations varie de manière importante d’une institution à l’autre.

Aujourd’hui se développent de nouveaux domaines de travail pour ces professionnels de la documentation, notamment dans le domaine des services aux chercheurs, ainsi que de la gestion et de la valorisation des données de la recherche. Peut-on concevoir des modalités concrètes de collaboration entre l’archiviste et le bibliothécaire, en s’appuyant sur les réflexions au sujet de la convergence des deux métiers, mais aussi sur les réalités du travail en université ?

Après avoir présenté les grands enjeux liés à l’archivage en université, on cherchera à présenter des points de convergence spécifiques entre les deux professions, pour dégager des axes de travail en commun.

URL : Pour une cohabitation profitable : problématiques et enjeux des liens entre missions archives et SCD au sein de l’université

Original location : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/70131-pour-une-cohabitation-profitable-problematiques-et-enjeux-des-liens-entre-missions-archives-et-scd-au-sein-de-l-universite

Évaluation de la production des laboratoires de recherche en SIC dans l’environnement de la science ouverte : analyse bibliométrique des publications sur HAL

Auteur/Author : Arezki Achouri

Cette étude fournit une première approche d’évaluation de la production scientifique des laboratoires de recherche en Sciences de l’information et de la communication (SIC) sur la plateforme d’archives ouvertes HAL.

Elle porte sur les publications de 36 laboratoires de recherche en SIC dans HAL et présente les résultats d’une analyse bibliométrique réalisée à partir des données extraites via HAL. L’objectif de cette étude est d’analyser la présence des laboratoires de recherche en SIC sur HAL en fonction d’un certain nombre de variables : le nombre de dépôts, la langue de publication, la typologie des documents et la part des documents en libre accès.

Les résultats de l’étude ont montré une présence importante des laboratoires en SIC sur HAL, mais nous avons également constaté des différences entre les laboratoires de recherche concernant leur nombre dépôts, leur ouverture en termes de libre accès ainsi que l’internationalisation de leurs collections. Chaque laboratoire a sa propre politique de publication sur HAL.

URL : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03344887

L’usage de la plateforme HAL par les unités de recherche de l’Université de Lille. La situation en 2021

Auteurs/Authors : Eric Kergosien, Joachim Schöpfel

Cette note présente les résultats d’une étude de suivi sur l’usage de la plateforme HAL par les laboratoires de recherche de l’Université de Lille, réalisée en avril 2021. L’analyse a porté sur les dépôts dans HAL, sur la création d’une collection et sur la part des documents en libre accès.

L’étude propose une photographie de la situation en 2021, par rapport aux résultats des analyses de 2019 et 2020, en montrant l’évolution de l’usage de HAL par les unités de recherche et l’impact de la mise en place d’une archive institutionnelle locale nommée LillOA.

URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03372596

Dissimuler ou disséminer ? Une étude sur le sort réservé aux résultats négatifs

Auteures/Authors : Marie-Emilia Herbet, Jérémie Leonard, Maria Santangelo, Lucie Albaret

Une enquête composée de 34 questions a été adressée à des chercheurs en chimie, physique, sciences de l’ingénieur et de l’environnement, en vue d’identifier leur rapport aux résultats de recherche infructueux ainsi que les freins et les leviers de leur diffusion.

L’étude se fonde sur 310 réponses complètes émanant de participants affiliés à des établissements de recherche et d’enseignement français. Menée dans le cadre du projet Datacc, porté par les bibliothèques universitaires de Lyon et Grenoble Alpes, engagées dans l’accompagnement des chercheurs à l’ouverture des données de recherche, notre étude permet de combler le déficit de données sur le sujet au regard des disciplines concernées.

Elle relève que 81% des chercheurs interrogés ont déjà produit des résultats négatifs pertinents et 75% se disent prêts à publier ce type de données. Pourtant, seuls 12,5% des répondants ont déjà eu l’occasion de le faire dans une revue scientifique. Ce contraste béant entre l’intention et la pratique soulève des interrogations sur les obstacles en présence et les solutions potentielles à apporter.

URL : Dissimuler ou disséminer ? Une étude sur le sort réservé aux résultats négatifs

Original location : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03371040