Les pratiques informationnelles des chercheurs à l’ère du numérique

Auteur/Author : Amal Jaouzi

Dans la présente étude, nous avons tenté d’analyser les modalités d’accès aux informations scientifiques et techniques, en particulier et aux publications scientifiques éditées par les grands éditeurs, en général.

Nous précisons que ladite analyse porte principalement sur les pratiques informationnelles des chercheurs issus des pays en voie de développement, notamment les enseignants-chercheurs et les doctorants marocains.

En effet, notre étude s’inscrit dans le domaine des Sciences de l’Information et de la Communication dans la mesure où elle traite principalement les problématiques d’accès aux communications scientifiques.

Á ce titre, en vue d’apporter des éléments de réponse et d’explication aux questions de recherche que nous avons défini au début de cette étude, nous nous sommes entretenus avec vingt-et-un (21) chercheurs marocains issus de trois instituts d’enseignement supérieur : IAV, INPT et ESI, dont le domaine est respectivement, l’agronomie et la médecine vétérinaire ; les télécommunications et les sciences de l’information.

Il s’agit d’un entretien semi-directif guidé par une grille d’entretien. Par ailleurs, selon les résultats de l’enquête menée, l’accès aux informations scientifiques est problématique au Maroc.

Les chercheurs font appel à des pratiques contournées pour acquérir les articles scientifiques, notamment, l’utilisation de certains réseaux de partage tel que ResearchGate ou l’utilisation des sites de recensement des productions scientifiques de grands éditeurs, comme la plate-forme Sci-Hub ou Libgen.

Outre ces constats, nous avons tenté, par le biais de ce travail, de situer l’usage du hashtag #IcanhazPDF dans la démarche d’accès aux communications scientifiques. Par conséquent, nous avons constaté que ladite pratique demeure récente et méconnue dans le contexte marocain mais, à laquelle les chercheurs marocains ont porté un intérêt particulier et ont exprimé leurs volontés de l’utiliser et de la pratiquer.

La valeur ajoutée de ce travail est transversale dans le sens où il présente une analyse axée sur l’usage des productions scientifiques dans deux contextes différents : marocain et étranger -en particulier français- et dans le sens où il présente également l’étude d’une pratique nouvelle qui n’a pas été traitée par un grand nombre de chercheurs.

Nous évoquons, à ce niveau, la pratique de demande des articles scientifiques payants moyennant le hashtag #IcanhazPDF sur le réseau social Twitter.

URL : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01379402

Améliorer l’exposition des données de la recherche : la publication de data papers

Auteur/Author : Nathalie Reymonet

Les données de la recherche sont l’objet de l’intérêt des financeurs de la recherche publique, qui incitent les chercheurs à partager ces données, afin de répondre à des enjeux financiers comme de circulation des savoirs.

Parmi les différentes modalités de la communication scientifique, la publication d’un « data paper » est une démarche relativement nouvelle. Le « data paper », ou article sur des données, décrit des données scientifiques et propose un lien vers un entrepôt de données qui les stocke.

La description est en particulier très précise sur les points techniques et la méthodologie de production des données. Cette démarche va dans le sens de l’exposition des données, de leur accessibilité, leur interopérabilité et leur réutilisabilité, répondant ainsi aux recommandations des communautés d’intérêt de la recherche académique.

Ce texte présente la structure et le contenu d’un « data paper » ainsi que des exemples de revues qui publient de tels articles.

URL : Améliorer l’exposition des données de la recherche : la publication de data papers

Alternative location : https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_01427978

Decentralized provenance-aware publishing with nanopublications

Authors : Tobias Kuhn, Christine Chichester, Michael Krauthammer, Núria Queralt-Rosinach, Ruben Verborgh, George Giannakopoulos, Axel-Cyrille Ngonga Ngomo, Raffaele Viglianti, Michel Dumontier

Publication and archival of scientific results is still commonly considered the responsability of classical publishing companies. Classical forms of publishing, however, which center around printed narrative articles, no longer seem well-suited in the digital age.

In particular, there exist currently no efficient, reliable, and agreed-upon methods for publishing scientific datasets, which have become increasingly important for science. In this article, we propose to design scientific data publishing as a web-based bottom-up process, without top-down control of central authorities such as publishing companies.

Based on a novel combination of existing concepts and technologies, we present a server network to decentrally store and archive data in the form of nanopublications, an RDF-based format to represent scientific data.

We show how this approach allows researchers to publish, retrieve, verify, and recombine datasets of nanopublications in a reliable and trustworthy manner, and we argue that this architecture could be used as a low-level data publication layer to serve the Semantic Web in general.

Our evaluation of the current network shows that this system is efficient and reliable.

URL : Decentralized provenance-aware publishing with nanopublications

DOI : https://doi.org/10.7717/peerj-cs.78

Managing Digital Rights in Open Access Works

Authors : Benjamin J. Keele, Jere D. Odell

Librarians, researchers using scholarly works, and consumers using popular media generally think of digital rights management (DRM) as only a limitation on their access and use of digital resources. DRM and open access (OA) works would strike one as a very unlikely combination. In almost all cases, we would agree; however, we note two instances in which DRM and OA may be compatible.

The first case is DRM used to enable more accessible and durable rights information and proper attribution for a work. The second case is DRM that limits some uses as an appropriate part of a compromise to make works OA that would not otherwise be so.

This overlap between DRM and OA is narrow compared to the set ofnonOA works equipped with DRM, but understanding this overlap is useful for at least three reasons. First, librarians may use DRM to better manage rights in OA works; second, librarians may persuade a reluctant author or publisher to make a work OA with appropriate DRM; and, third, librarians may recognize when DRM negates access to an ostensibly OA work.

This chapter will review OA and discuss cases in which DRM can complement OA objectives. We organize these cases by two roles played by many academic librarians: collectors and publishers. By considering the relationship between DRM and OA, one may better recognize when DRM should be adopted or resisted in projects involving OA materials.

URL : http://hdl.handle.net/1805/10918

Knowledge Sharing as a Social Dilemma in Pharmaceutical Innovation

Author : Daria Kim

The article addresses the problem of restricted access to industry-sponsored clinical trial data. In particular, it analyses the intersection of the competing claims that mandatory disclosure of pharmaceutical test data impedes innovation incentives, and that access facilitates new drug development.

These claims are characterised in terms of public-good and common-resource dilemmas. The analysis finds that confidentiality protection of primary research data plays an ambiguous role.

While secrecy, as such, does not solve the public-good problem in pharmaceutical innovation (in the presence of regulatory instruments that protect the originator drug against generic competition), it is likely to exacerbate the common-resource problem, in view of data as a source of verified and new knowledge.

It is argued that the claim of the research-based industry that disclosure of clinical data impedes innovation incentives is misplaced and should not be leveraged against the pro-access policies. The analysis proposes that regulation should adhere to the principle that protection should be confined to competition by imitation.

This implies that the rules of access should be designed in such a way that third-party use of data does not interfere with protection against generic competition. At the same time, the long-term collective benefit can be maximised when the ‘cooperative choice’ – i.e. when everyone shares data – becomes the ‘dominant strategy’.

This can be achieved only when access is not subject to the authorisation of the initial trial sponsors, and when primary data is aggregated, refined and managed on the collective basis.

URL : https://ssrn.com/abstract=2834493

Le contrôle des communs numériques à des fins commerciales : le cas des logiciels libres

Auteur/Author : Stéphane Couture

Cet article aborde les formes de contrôle des biens communs par des entreprises commerciales en étudiant le cas des logiciels libres. Les logiciels libres sont des logiciels dont le code source est librement accessible, et peut être modifié et partagé.

Cette éthique de partage a permis l’émergence d’un modèle collaboratif souvent présenté comme l’exemple type des « communs numériques ». Cependant, de plus en plus d’entreprises participent aujourd’hui au développement des logiciels libres.

Si plusieurs analystes voient d’un bon œil cette contribution commerciale, d’autres font ressortir les formes de contrôle que ces entreprises mettent en place pour tirer profit des communs en logiciels libres.

En recensant différentes études sur ces questions et en analysant plus précisément les cas de Symfony et de Redhat, deux logiciels libres fortement développés par des entreprises commerciales, le présent article s’attarde sur ces formes de contrôle des communs numériques et en fait ressortir les conséquences éthiques.

URL : https://ethiquepublique.revues.org/2275