Une introduction aux communs de la connaissance

Auteur/Author : Hervé Le Crosnier

Nous proposons une introduction aux communs de la connaissance qui s’appuie sur une tentative de définir les communs eux-mêmes, pour évaluer ensuite ce qui s’y rapporte dans les domaines intangibles du savoir et du numérique.

Il apparaît difficile d’avoir une définition canonique des communs. Malgré un corpus scientifique en augmentation rapide, il subsiste des approches différentes selon les pays, les régions, les cultures…

Mais cela est certainement un bienfait : les communs sont avant tout le résultat d’une expérience vécue. L’article présente différentes approches des communs, à la fois dans les débats théoriques et dans les pratiques des mouvements associés au partage de ressources.

Il documente le passage d’une théorie appliquée à des ressources localisées vers des pratiques coopératives élargies grâce au numérique.

URL : Une introduction aux communs de la connaissance

Alternative location : http://journals.openedition.org/ticetsociete/2481

Commons Praxis: Toward a Critical Political Economy of the Digital Commons

Author : Benjamin J Birkinbine

The concept of the commons has provided a useful framework for understanding a wide range of resources and cultural activities associated with the creation of value outside of the traditional market mechanisms under capitalism (i.e., private property, rational self-interest, and profit maximization).

However, these communities often continue to intersect with capital and the state attempts to appropriate their resources. Recent scholarship has sought to unpack some of the contradictions inherent in the claims made about the revolutionary potential of the commons by offering conceptual frameworks for assessing commons-based projects.

This paper builds upon this research by developing a two-pronged argument. First, by drawing examples from the free software movement, I argue that critical political economy provides the most useful analytical framework for understanding the contradictions inherent in the relationship between capital and the commons. Second, I argue for a commons praxis that attempts to overcome some of these contradictions.

Within this discussion, I build on the notion of ‘boundary commoning’ to understand organisational form, and I develop the concept of ‘subversive commoning’ for understanding various forms of commoning that seek to undermine the capitalist logics of the digital commons.

URL : Commons Praxis: Toward a Critical Political Economy of the Digital Commons

Alternative location : https://triple-c.at/index.php/tripleC/article/view/929

Higher Education as a Gift and as a Commons

Author : Andreas Wittel

This paper takes as a starting point Lewis Hyde’s (2007, xvi) assertion that art is a gift and not a commodity: “Works of art exist simultaneously in two ‘economies’, a market economy and a gift economy.

Only one of these is essential, however: a work of art can survive without a market, but where there is no gift there is no art.” I want to argue that the same claim should be made for those aspects of academic labour that refer to teaching and education. Education can survive without a market, but where there is no gift there is no education.

However the gift that is part of all educational processes gets rather obscured in regimes where higher education is either a public good or a private good. In regimes of higher education as public good the gift gets obscured by the provision of a service by the state. In regimes of higher education as a private good (e.g. higher education in the UK) the gift gets even more obscured, obviously so.

It is only in a third educational regime, where education is a common good (e.g. the recent rise of the free universities), that the gift character of education can properly shine. Whilst this should be celebrated, the notion of a higher education commons poses some severe challenges.

The paper ends with an examination of possibilities of academic activists to rescue or even strengthen the gift-like character of education.

URL : Higher Education as a Gift and as a Commons

Alternative location : http://www.triple-c.at/index.php/tripleC/article/view/892

Entre libre accès et open data : quelle ouverture des données pour l’information sur les collections muséales ?

Auteur/Author : Laure-Hélène Kerrio

La littérature actuelle concernant l’information scientifique sur les collections muséales révèle une hétérogénéité des types d’informations et de supports, ainsi qu’une nature juridique complexe et contraignante qui régit sa communication et sa diffusion. Ces éléments modèlent les missions des professionnels de l’information-documentation qui la gèrent.

La gestion de cette information s’intègre aujourd’hui dans le mouvement des Communs des savoirs et des voies qui en sont issues, le libre accès et l’open data. Dans ce contexte, les musées français semblent peu développer l’ouverture des données.

Une enquête réalisée auprès de sept professionnels exerçant dans les musées toulousains montre leur positionnement par rapport à cet enjeu. Plutôt favorables à l’ouverture des données, ces professionnels pointent les difficultés et limites de telles voies tout en exprimant les conséquences de leur mise en œuvre sur leur identité professionnelle.

URL : https://memsic.ccsd.cnrs.fr/mem_01616838v1

Valoriser les ressources numériques alternatives dans les bibliothèques publiques : un vecteur d’opportunités pour le développement des biens communs

Auteur/Author : Hans Dillaerts

Les ressources numériques alternatives peuvent être définies comme des ressources relevant du domaine public ou des ressources numériques diffusées sous la forme d’une licence libre. La place qu’occupent ces ressources dans les bibliothèques publiques est encore marginale.

Force est de constater que les politiques documentaires des bibliothèques publiques s’articulent prioritairement autour de l’offre commerciale portée par les éditeurs. Alors qu’il paraît évident que l’intégration et la valorisation de ces ressources libres au cœur des politiques documentaires permettraient non seulement aux bibliothèques de proposer une offre plus riche et plus diversifiée, mais aussi de valoriser la richesse littéraire, culturelle et artistique qui se développe sur le Web en dehors de la sphère marchande.

Quelles sont ces ressources numériques alternatives ? Comment opérer et construire une offre documentaire complémentaire des ressources physiques ? Quels enjeux pour les bibliothèques, le métier et les missions des bibliothécaires?

URL : https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_01561437

 

The Politics of the Commons: Reform or Revolt?

Author : Vangelis Papadimitropoulos

In this paper I present a critical overview of the contemporary political theories of the Commons, classified in three main categories: 1) the liberal 2) the reformist and 3) the anti-capitalist.

Advocates of the liberal theory of the Commons take a stand in favour of the coexistence of the Commons with the state and the market. The reformists argue for the gradual adjustment of capitalism to the Commons with the aid of a partner state, while the anti-capitalists contrast both the liberals and the reformists by supporting the development of the commons against and beyond capitalism.

I make the case that both the liberal and the anti-capitalist theorists miss the likelihood of technology rendering redundant large-scale production in the future, and forcing thus capitalism to adjust to the Commons in the long run.

The prospect, therefore, of an open cooperativism introduced by the reformist theory holds significant potential with respect to the future development of the Commons. For the Commons however to expand and flourish, a global institutional reform, followed by a set of inter-local and international principles, is sine qua non.

Hence, transparency of information, distribution of value, solidarity and bottom-up self-management are the core variables of individual and collective autonomy inasmuch as they permit a community or group to formulate its values in relation to the needs and skills of its members.

URL : The Politics of the Commons: Reform or Revolt?

Alternative location : http://triplec.at/index.php/tripleC/article/view/852

Une gestion commune des supports de connaissance

Auteur/Author : Silvère Mercier

L’expression « partenariat Public-Communs » (Public-Commons Partnership) a été proposée par l’italien Tommaso Fattori, qui souhaitait montrer qu’il existe une autre voie possible que les partenariats Public-privé classiques, trop souvent à l’origine de formes de privatisation ou d’accaparement de ressources communes.

Plus largement, la notion permet d’éviter l’éceuil de percevoir les communs de la connaissance comme une alternative aux services publics. C’est ce que rappellent les auteurs de cet article consacré à l’oeuvre l’Elinor Ostrom : « la self-governance n’exprime pas l’idée d’une autogestion en totale indépendance mais « d’une capacité à s’organiser pour que chacun puisse participer activement à tous – du moins aux principaux – processus de décision concernant la gouvernance de la communauté » (McGinnis, 2011).

Elle n’implique donc pas une absence d’État – du niveau local au niveau fédéral – mais signifie une participation des communautés « auto-organisées » aux processus politiques dans les domaines qui les touchent. »

On ne saurait donc opposer les services publics que sont les bibliothèques aux communs sous peine d’opérer une contresens sur l’idée même des communs. Dès lors, quelles sont les degrés d’articulations possibles? Dans ce chapitre nous nous intéresserons aux communs de la connaissance sous un angle volontairement limité : celui de la participation citoyenne à la constitution d’objets destinés à favoriser la circulation des savoirs.

Ainsi, par opposition à la mise à disposition ciblée de ressources pour des publics dits “empêchés”, nous considérons ici qu’une gestion en communs de supports de connaissance suppose une participation des citoyens à ce qui reste la plupart du temps l’apanage des professionnels : le choix et la sélection de ce qui est rendu accessible. Comment caractériser ces initiatives de bibliothèques qui pourraient être qualifiées de communs, par opposition au traditionnel Hors-les-murs?

URL : http://www.bibliobsession.net/2017/06/08/chapitre-livre-communs-savoirs-bibliotheques/