Les fonds documentaires et plus largement les données sources pour la recherche dans les Sciences humaines et sociales (SHS) ont commencé à prendre le tournant du numérique, de plus en plus de données, servant à faire de la recherche en SHS, sont nativement numériques.
Il s’agit de mettre en œuvre une importante politique de conservation et de diffusion numérique des fonds, acquis la plupart du temps sur fonds publics depuis plus de 40 ans. Cela implique de la numérisation, de la redocumentarisation, de développer des accès multiples tout en assurant l’interopérabilité des données et en plaçant ces fonds dans le web de données.
Depuis 2005, les choses ont évoluées dans le bon sens, mais l’informatisation des fonds documentaires reste faible, il s’agit maintenant d’atteindre une masse critique, de gérer un passage à l’échelle supérieure afin de positionner les données des SHS dans l’extension du web que sera dans quelques années le web de données. Le web à 20 ans, il est devenu l’espace la diffusion des publications scientifiques (revues, sites, ouvrages, colloques, etc.) qui ont été les premières à l’utiliser comme vecteur de diffusion massive.
Mais, pour le moment, il reste relativement vide de « données brutes » : il est temps d’inter-connecter les publications et fonds documentaires, mais aussi les fonds entre eux, afin de construire des espaces de données plus larges, mondiaux, dans le cadre de l’open access quand cela est possible afin d’offre aux scientifiques de demain des corpus de données numériques, documentés, accessibles, interopérables et pérennes.
Cette note expose le potentiel, les réalisations en cours et trace des perceptives opérationnelles et fonctionnelles pour la mise en œuvre d’un projet de conservation et de diffusion numérique des fonds documentaires et des données « brutes » de la recherche en SHS.