Enquête sur l’organisation des services à la recherche en bibliothèque

Auteur.ices/Authors : Karine Bacher-Eyroi, Vincent de Lavenne, Renaud Delemontez-Sage, Madeleine Géroudet, Anthony
Moalic

L’enquête sur l’organisation des services à la recherche dans les bibliothèques de l’enseignement supérieur et de la recherche, menée à grande échelle pour la première fois en 2021 par l’ADBU, a été renouvelée selon une méthodologie constante en 2023. Elle livre de premières tendances éclairantes, détaillées dans ce rapport, sur l’évolution de ces services, leurs périmètres et leurs moyens.

URL : Enquête sur l’organisation des services à la recherche en bibliothèque

HAL : https://normandie-univ.hal.science/hal-04493313

Enjeux, pratiques et stratégies d’ouverture de l’information scientifique en bioéconomie

Auteur.ice : Marianne Duquenne

La bioéconomie est une opportunité en réponse aux problématiques écologiques actuelles que nous traversons. Ce nouveau paradigme contribue à une transition globale vers des modèles plus durables et respectueux de l’environnement. La mise en œuvre d’une telle stratégie sur un territoire implique nécessairement une forte interaction entre le secteur privé et le secteur public pour répondre aux défis d’innovation posés par la bioéconomie.

La région Hauts-de-France témoigne de cet écosystème composé d’acteurs de l’industrie, de la recherche, du transfert ou encore du monde de l’exploitation agricole. L’enjeu de cet article est double : d’abord, de comprendre comment ces catégories d’acteurs s’organisent pour produire des connaissances scientifiques et techniques en bioéconomie et, aussi, d’analyser le partage des résultats de la recherche entre ces acteurs.

Cette dernière question se pose de plus en plus depuis que l’État français mène une politique en faveur d’une science plus ouverte, transparente et accessible à tous. Depuis 2019, une étude de terrain est menée pour analyser l’application des principes de la science ouverte en bioéconomie.

Des entretiens menés auprès de porteurs de projets révèlent un domaine de recherche émergent, large et complexe. Tandis que les parties prenantes ont recours à des stratégies plus ou moins ouvertes pour partager les résultats de leurs travaux en recherche et développement, les résultats montrent que la mise en œuvre des principes de la science ouverte peut être impactée.

La discussion porte sur la nécessité d’être nuancé dans l’ouverture de l’information scientifique pour garantir les intérêts des partenaires industriels, et par ailleurs pour assurer le bon développement de la bioéconomie sur le territoire des Hauts-de-France.

URL : Enjeux, pratiques et stratégies d’ouverture de l’information scientifique en bioéconomie

Original location : https://revue-cossi.numerev.com/articles/revue-12/3101-enjeux-pratiques-et-strategies-d-ouverture-de-l-information-scientifique-en-bioeconomie

L’utilisation de HAL par les laboratoires de recherche : Une étude quantitative

Auteur.ice.s/Authors : Joachim Schöpfel, Florence Thiault, Hélène Prost, Bernard Jacquemin, Éric Kergosien

L’article présente les résultats d’une étude menée dans le cadre du projet HAL/LO, sur un échantillon de 1 246 laboratoires (=1 035 612 dépôts) rattachés aux dix grandes universités de recherche et membres de l’association Udice.

L’objectif est une description plus détaillée des pratiques sur HAL. 99 % des laboratoires sont présents sur HAL, avec une distribution du type « longue traîne ». 52 % des publications sont des articles, 23 % des communications. Le degré d’ouverture moyen est 32 % (dépôts avec documents). 50 % des laboratoires ont créé une collection sur HAL.

La discussion porte sur trois aspects : le rôle des laboratoires par rapport à HAL, avec une description plus détaillée de plusieurs situations types ; l’impact des disciplines par rapport au nombre des dépôts, à la création d’une collection, au dépôt de certains types de documents ou à l’auto-archivage des documents en texte intégral ; l’évolution du dispositif HAL vers un outil pour recenser la production scientifique, ce qui pose plusieurs questions notamment sur la provenance et la qualité des métadonnées.

URL : L’utilisation de HAL par les laboratoires de recherche : Une étude quantitative

DOI : https://dx.doi.org/10.35562/balisages.1166

Pour quelles revues et publishers les chercheurs d’une université pluridisciplinaire travaillent-ils ?

Auteur/Author :  Maxence Larrieu

Le document contextualise et présente une cartographie réalisée en 2022 à Université Paris Cité, dans le cadre de la plateforme éditoriale OPUS. Les activités éditoriales visées sont celles nécessaires au fonctionnement d’une revue scientifique, comme rédacteur en chef, relecteur ou plus largement membre des comités éditoriaux. La cartographie décrit les revues dans lesquelles les chercheurs de l’université exercent ces activités.

Elle se démarque par l’utilisation du récent outil OpenEditors, qui partage les données structurées des comités éditoriaux des principaux publishers. Cette méthode, enrichie manuellement, autorise une vue omnidisciplinaire appropriée pour l’université : environ 320 revues sont identifiées, 130 pour la santé, idem pour les SHS et moitié moins pour les sciences et techniques.

Les revues sont ensuite analysées manuellement selon différents critères : gouvernance, plateforme, publisher commercial et modèle économique. Les résultats, composés de 7 graphiques, sont précédés d’une explication de la méthode et du jeu de données réalisé. Enfin, des exemples d’utilisation de la cartographie sont proposés.

URL : https://hal.science/hal-04197253

Données ouvertes liées et recherche historique : un changement de paradigme

Auteur/Author : Francesco Beretta

Dans le contexte de la transition numérique, le Web sémantique et les données ouvertes liées (linked open data [LOD], en anglais) jouent un rôle de plus en plus central, car ils permettent de construire des « graphes d’information » (knowledge graphs, en anglais) reliant l’ensemble des ressources du Web.

Ce phénomène interroge les sciences historiques et soulève la question d’un changement de paradigme. Après avoir précisé ce qu’il faut entendre par « données », l’article analyse la place qu’elles occupent dans le processus de production du savoir.

Il présente les principales composantes du changement de paradigme, en particulier le potentiel des LOD et d’une sémantique robuste en tant que véhicules d’une information factuelle de qualité, intelligible et réutilisable. S’ensuit une présentation des projets d’infrastructure réalisés au sein du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Larhra) : symogih.org, ontome.net, geovistory.org.

Leur but est de faciliter la transition numérique grâce à un outillage construit en cohérence avec l’épistémologie des sciences historiques et de contribuer à la réalisation d’un « graphe d’information » disciplinaire.

URL : Données ouvertes liées et recherche historique : un changement de paradigme

DOI : https://doi.org/10.4000/revuehn.3349

L’édition indépendante en bibliothèque publique : la bibliodiversité entre idéal et réalités

Auteur/Author : Soizic Cadio

Dans un paysage éditorial de plus en plus concentré, les éditeurs indépendants, synonymes de diversité et de pluralisme, soutenus par différents dispositifs d’aide publique, devraient trouver une place de choix dans les bibliothèques, dont la défense de la diversité culturelle est au cœur des missions.

Mais de nombreux freins (institutionnels, professionnels, structurels, cognitifs…), conduisant à une méconnaissance mutuelle, nuisent à la bibliodiversité en bibliothèque, même si de multiples propositions existent pour la favoriser, et si de nombreuses autres restent à inventer.

URL : L’édition indépendante en bibliothèque publique : la bibliodiversité entre idéal et réalités

Original location : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/71284-l-edition-independante-en-bibliotheque-publique-la-bibliodiversite-entre-ideal-et-realites

« Les brevets sont à peine au rang d’une publication » : Projets de valorisation et cycle de crédibilité au CNRS

Autrice/Author : Victoria Brun

Cet article vise à expliciter la place qu’occupent les activités de valorisation dans les carrières des personnels de la recherche publique et la manière dont ils travaillent ou non à les internaliser dans le cycle de crédibilité académique (Latour & Woolgar, 1979).

À partir d’une enquête conduite dans des projets de valorisation liés au CNRS, l’analyse montre que les activités de valorisation sont pensées conjointement avec les activités académiques. Si les chercheur·se·s échouent le plus souvent à les convertir en reconnaissance sans détour par la publication, il·elle·s peuvent réinjecter cet investissement sous forme de financement et d’équipement pour d’autres travaux.

D’autres décident de les externaliser, faisant de la valorisation un à-côté de la carrière. Les doctorant·e·s et les ingénieur·e·s, qui participent pourtant à alimenter le cycle de crédibilité des chercheur·se·s, investissent des voies professionnelles parallèles. Enfin, l’engagement dans des projets de valorisation expose à des risques de décrédibilisation que les chercheur·se·s dénouent en défendant une conception du désintéressement scientifique compatible avec la perspective applicative.

La transformation de l’économie de la crédibilité se fait donc à la marge, malgré les multiples dispositifs incitatifs des institutions de recherche.

DOI : https://doi.org/10.4000/rac.30214