Auteure : Roxane Meilleur
En recherche partenariale, le partage des expertises d’acteurs diversifiés – chercheurs, gestionnaires, professionnels, citoyens – est susceptible de contribuer à l’émancipation des personnes et des communautés.
À la fois agent de changement et coproducteur de connaissances, le chercheur est alors appelé à utiliser sa propre expertise, ce qui peut représenter un défi considérant les risques de reproduire des rapports de pouvoir asymétriques en recherche. Cet article présente le récit d’une expérience de recherche partenariale traversée par cette tension entre expertise et visée émancipatoire.
L’expérience est issue d’une recherche collaborative en logement social réalisée dans le cadre d’une thèse doctorale en psychologie organisationnelle. Le récit est analysé à partir de deux cadres de référence : l’épistémologie et les travaux de St-Arnaud (2003) portant sur la coopération et l’autorégulation en contexte d’interaction professionnelle. Les implications du récit présenté et des outils utilisés pour en faire l’analyse sont ensuite discutées.