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Notre étude porte sur une revue médicale coloniale centenaire, ce qui s’avère relativement rare. Ce périodique est singulier non seulement parce qu’il dépend directement du ministère des Colonies, mais également parce qu’il traite de médecine, d’hygiène et de pharmacie coloniales et/ou tropicales, tandis que de nombreuses autres revues médicales se sont spécialisées autour d’une seule discipline.
De nombreuses questions se posent alors. Quelles spécificités relient une revue à un domaine colonial, médical et militaire ? Quel type de réseau peut-on établir autour d’une revue ? Quels sont les acteurs et leurs caractéristiques ? Quels sont les indicateurs significatifs et modélisant pour une revue ?
Pour y répondre, l’analyse des usages actuels des Humanités Numériques (HN) dans la construction ou la reconstitution de réseaux d’acteurs dans une revue médicale coloniale, semble pertinente. Néanmoins, il faut en souligner les apports, les modèles, les limites et les risques.
C’est ainsi, que nous prendrons position face à l’histoire des sciences, aux HN et à la médiation en fonction d’une prise de distance et d’une analyse réflexive de notre pratique, de nos essais et de nos besoins. Autrement dit, il y a bien sûr une part singulière et subjective à certaines de nos hypothèses de travail et de notre regard sur l’utilisation de certains outils et méthodes.