Le développement du réseau Mir@bel pour le signalement et l’accès aux revues francophones en SHS : Un exemple d’adaptation aux transformations du numérique

Auteurs/Authors : Bernard Teissier, Sophie Fotiadi

Liée à la transition numérique, l’évolution des modalités de diffusion des revues en Sciences humaines et sociales (SHS) entraîne une évolution des méthodes et outils mis en œuvre par les professionnels de l’information pour signaler les accès en ligne et faire face à la très grande quantité d’information disponible, à sa dispersion, aux modèles économiques variés et à la question de l’accès ouvert.

La nécessité de maîtriser les métadonnées opérées et d’acquérir des compétences spécifiques a conduit à la mise en place du projet Mir@bel. Ce réseau documentaire produit une base de connaissance mutualisée, porte d’entrée sur les revues, qui intègre les bouquets commerciaux comme les revues en libre accès.

L’information sur les accès en ligne disponibles (texte intégral, résumés, sommaires) est enrichie de liens rebonds complémentaires. Les partenaires se partagent la veille sur les revues et contrôlent les flux de données agrégés automatiquement depuis les quatre principaux portails francophones (Cairn.info, Érudit, Persée, Revues.org).

Le développement et l’organisation du réseau, son ouverture internationale et la diversification des partenariats, comme l’évolution des pratiques professionnelles, sont d’autres acquis significatifs du projet.

Mir@bel esquisse ce que pourrait être un outil documentaire pour les revues, étendu à toutes les facettes de leur présence numérique.

URL :Le développement du réseau Mir@bel pour le signalement et l’accès aux revues francophones en SHS : Un exemple d’adaptation aux transformations du numérique

Alternative location : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_01330303

Coût des publications : propositions concrètes. L’exemple des Annales de l’institut Fourier

Créées en 1949, les Annales de l’institut Fourier (aif) sont une revue internationale en mathématiques fondamentales gérée par l’institut Fourier, à Grenoble. Forte d’un haut niveau d’exigence, elle reçoit chaque année environ 300 soumissions et publie entre 80 et 90 articles, dans six fascicules, ce qui représente un peu plus de 2700 pages.

Les soumissions des jeunes chercheurs, en particulier français, sont particulièrement appréciées. La revue est un des fleurons du laboratoire et constitue une vitrine scientifique internationale.

Elle compte ainsi parmi les membres de son comité de rédaction deux femmes (Maryam Mirzakhani et Christine Lescop) et deux lauréats de la médaille Fields (Maryam Mirzakhani et Stanislas Smirnov).

Comme nous allons le voir, la revue a toujours suivi le fonctionnement d’une revue académique « classique ». En 2015, les aif ont fait le choix du libre accès : comment cette évolution a-t-elle été possible ?

URL : http://smf4.emath.fr/Publications/Gazette/2016/147/smf_gazette_147_14-18.pdf

Numérique et libération de la production scientifique

Auteurs/Authors : Christophe Magis, Fabien Granjon

À mesure que les technologies numériques de l’information et de la communication (TNIC) se déploient dans le champ scientifique (recherche et enseignement supérieur), impulsant, notamment au sein des humanités, de « nouveaux modes de travail », de « nouveaux lieux de production » et de « nouveaux publics » (Citton, 2015 : 172), plusieurs débats émergent quant au sens d’ensemble et à la direction à donner à ces mutations : « À l’heure du cloud, du software as a service (SAS), du big data et des géants mondiaux du numérique, il semble impossible d’éviter le débat sur les initiatives […] en matière d’infrastructures numériques de recherche » (Dacos, 2014).

C’est le cas notamment en ce qui concerne la problématique de l’Open Access, enjeu majeur des mutations numériques de l’université, actuellement très présente dans les discussions institutionnelles, et tout particulièrement en France.

Elle y joue, en effet, un rôle central dans la mesure où elle se trouve au cœur de la loi « pour une République numérique », laquelle a été adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture en janvier 2016, et divise actuellement la communauté universitaire, entre des réactions particulièrement enthousiastes ou au contraire très sceptiques.

URL : https://variations.revues.org/733

Stratégie, politique et reformulation de l’open access

Auteur/Author : Ghislaine Chartron

Depuis 25 ans, le mouvement open access se déploie progressivement au croisement de revendications pour une circulation plus ouverte des résultats de la recherche et d’opportunités inédites introduites par l’Internet et le Web.

Les reformulations du mouvement furent nombreuses, portées par des acteurs différents, ne projetant pas les mêmes enjeux sur cette transformation. À l’appui d’une observation participante, l’article s’attache à retracer l’évolution des différentes modalités opératoires de l’open access à la fois dans une dimension diachronique et une dimension comparée pour les politiques nationales de différents pays.

Un tournant particulier semble s’amorcer, marqué par des négociations globales entre éditeurs, pouvoirs publics et financeurs de la recherche. Le contexte français est analysé, en particulier par l’intégration récente d’éléments réglementaires dans la loi Lemaire de 2016 et par les tensions croissantes avec les acteurs de l’édition nationale, majoritairement en sciences humaines et sociales.

URL : https://rfsic.revues.org/1836

Les pratiques de recherche documentaire, de publication et de diffusion scientifique des productions de la recherche à l’Université Paris-Sud : questionnaire à destination des chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants

Il s’agit de l’analyse détaillée des réponses à une enquête en ligne à destination des chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants de l’université Paris-Sud sur leurs pratiques de recherche documentaire, de publication et d’archivage de leurs productions scientifiques.

Cette enquête a été réalisée du 3 février au 7 avril 2015 dans le cadre du projet du Schéma Directeur numérique de l’université Paris-Sud de réservoir des productions de la recherche à des fins d’archivage systématique, de diffusion et de valorisation.

URL : Les pratiques de recherche documentaire, de publication et de diffusion scientifique des productions de la recherche à l’Université Paris-Sud

Alternative location : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/hal-01292693v1

Pour qui écrivons-nous ?

Cet article revient sur 10 ans de discussions en France autour de l’accès ouvert aux publications scientifiques, en poursuivant deux objectifs. D’une part, il tente de clarifier certains termes du débat. Il s’agit en particulier de distinguer les nombreuses manières de mettre un article en ligne (par l’auteur ou par la revue, sur un site personnel, dans une archive ouverte ou sur un portail de revues, etc.).

Il s’agit également d’envisager une variété de modèles économiques possibles. L’article distingue notamment, outre le modèle classique de l’abonnement, celui de l’auteur-payeur et celui du freemium (financement volontaire par certaines institutions).

D’autre part, l’auteure prend position en faveur de l’accès ouvert. Elle souligne qu’il est déjà largement pratiqué en France, tandis que les revues de bien d’autres pays ne deviennent jamais, même plusieurs années après parution, librement accessibles.

Elle insiste enfin sur l’enjeu que représente pour les auteur.e.s comme pour les revues de sciences humaines et sociales l’ouverture d’un lectorat immensément plus large que celui des pairs.

URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01309291

Les revues en sciences humaines et sociales à l’heure des communs

Les échanges récents autour de la loi numérique, comme les discussions ayant fait suite à la mise en place de politiques d’open access par le Conseil européen de la recherche ont largement contribué à publiciser, en France, des débats se déroulant à l’échelle internationale sur les transformations de l’économie politique des publications scientifiques.

Sans discuter ici la vaste littérature produite par des chercheurs en sciences documentaires, mais aussi par différentes parties prenantes (militants de l’accès ouvert, éditeurs, sociétés savantes, financeurs, instances politiques), nous rappelons les caractéristiques de l’édition scientifique en SHS en France, puis nous décrivons les formes contemporaines d’appropriation des publications scientifiques par les éditeurs et diffuseurs. Enfin, nous exposons différentes politiques publiques et les fondements de la politique de l’InSHS en la matière.

URL : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01278853