L’imaginaire des dispositifs numériques pour la médiation au musée d’ethnographie

Auteur/Author : Eva Sandri

Cette thèse propose d’observer l’imaginaire des dispositifs numériques dans les musées d’ethnographie confrontés à la réalisation de dispositifs numériques pour la médiation tels que les tablettes tactiles ou les navigateurs de réalité augmentée.

Ce travail s’intéresse au positionnement des professionnels de musée face à la présence croissante d’outils numériques dans l’espace d’exposition, sous-tendue par un discours promotionnel technophile de la part des sphères journalistique et politique qui décrivent ces technologies comme fortement souhaitables.

Une enquête ethnographique réalisée dans deux musées soumis à une injonction technologique (le Museon Arlaten d’Arles et le musée McCord de Montréal) interroge les attentes et les imaginaires qu’ont les professionnels du musée de ces dispositifs. À l’aune du concept de trivialité d’Yves Jeanneret, il s’agit de comparer les discours d’escorte portant sur le numérique avec les discours des professionnels de deux musée d’ethnographie, afin de mettre à jour les modes de circulation de ces discours et les imaginaires qui les fondent.

Répondre à ce questionnement a nécessité une démarche en trois temps. Il s’est agi dans un premier temps de relever les différents discours d’escorte portant sur les dispositifs numériques au musée et les injonctions qu’ils véhiculent afin de comprendre à quelles prescriptions les professionnels étaient exposés.

D’autre part, interroger les professionnels de musée afin de relever leur imaginaire des dispositifs technologiques a permis de connaitre leurs attentes et craintes vis-à-vis de ces supports.

Enfin, questionner les enquêtés sur leurs pratiques concrètes lors de la conception effective de ces dispositifs a permis d’observer des processus d’ajustement, prenant la forme de logiques d’opposition, d’adaptation et d’invention.

Après avoir comparé le discours des professionnels avec les discours d’escorte médiatiques et politiques, nous avons observé un décalage entre les discours d’escorte sur l’innovation technologique au musée et la façon dont les professionnels de ces institutions culturelles évoquaient ces questions.

Le caractère révolutionnaire des discours décrivant les technologies n’est pas repris par les professionnels des musées mais il est fortement nuancé dans un imaginaire raisonné et pertinent des technologies, assorti d’un rapport ambigu à l’innovation qui interroge les enjeux symboliques du progrès technologique dans la médiation muséale.

URL : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01513541

REPORT OF THE ‘COMITÉ DES SAGES : “For …

REPORT OF THE ‘COMITÉ DES SAGES :

“For centuries, libraries, archives and museums from across Europe have been the custodians of our rich and diverse cultural heritage. They have preserved and provided access to the testimonies of knowledge, beauty and imagination, such as sculptures, paintings, music and literature. The new information technologies have created unbelievable opportunities to make this common heritage
more accessible for all. Culture is following the digital path and “memory institutions” are adapting
the way in which they communicate with their public.

Digitisation breathes new life into material from the past, and turns it into a formidable asset for the individual user and an important building block of the digital economy. We are of the opinion that the public sector has the primary responsibility for making our cultural heritage accessible and preserving it for future generations. This responsibility for and control over Europe’s heritage cannot be left to one or a few market players, although we strongly encourage the idea of bringing more private investments and companies into the digitisation arena through a fair and balanced partnership.

“Digitising our cultural heritage is a gigantic task that requires large investments. According to a study, in total some €100bn will be necessary over time to bring our complete heritage online. This type of effort needs time and the investment will need to be carefully planned and co-ordinated in order to get the best results.

We think that the benefits are worth the effort. These benefits are in the first place related to the wider access to and democratisation of culture and knowledge, as well as the benefits for the educational system – both schools and universities. Other major benefits lie in the economic sphere
and concern the development of new technologies and services for digitisation, for digital preservation and for interacting in innovative ways with the cultural material. The digitised material can in itself be a driver of innovation and be at the basis of new services in sectors such as tourism and learning.”

URL : http://ec.europa.eu/information_society/activities/digital_libraries/doc/reflection_group/final-report-cdS3.pdf