CORE: A Global Aggregation Service for Open Access Papers

Authors : Petr Knoth, Drahomira Herrmannova, Matteo Cancellieri, Lucas Anastasiou, Nancy Pontika, Samuel Pearce, Bikash Gyawali, David Pride

This paper introduces CORE, a widely used scholarly service, which provides access to the world’s largest collection of open access research publications, acquired from a global network of repositories and journals.

CORE was created with the goal of enabling text and data mining of scientific literature and thus supporting scientific discovery, but it is now used in a wide range of use cases within higher education, industry, not-for-profit organisations, as well as by the general public.

Through the provided services, CORE powers innovative use cases, such as plagiarism detection, in market-leading third-party organisations. CORE has played a pivotal role in the global move towards universal open access by making scientific knowledge more easily and freely discoverable.

In this paper, we describe CORE’s continuously growing dataset and the motivation behind its creation, present the challenges associated with systematically gathering research papers from thousands of data providers worldwide at scale, and introduce the novel solutions that were developed to overcome these challenges.

The paper then provides an in-depth discussion of the services and tools built on top of the aggregated data and finally examines several use cases that have leveraged the CORE dataset and services.

URL : CORE: A Global Aggregation Service for Open Access Papers

DOI : https://doi.org/10.1038/s41597-023-02208-w

The Platformisation of Scholarly Information and How to Fight It

Author : Lai Ma

The commercial control of academic publishing and research infrastructure by a few oligopolistic companies has crippled the development of open access movement and interfered with the ethical principles of information access and privacy.

In recent years, vertical integration of publishers and other service providers throughout the research cycle has led to platformisation, characterized by datafication and commodification similar to practices on social media platforms. Scholarly publications are treated as user-generated contents for data tracking and surveillance, resulting in profitable data products and services for research assessment, benchmarking and reporting.

Meanwhile, the bibliodiversity and equal open access are denied by the dominant gold open access model and the privacy of researchers is being compromised by spyware embedded in research infrastructure.

This article proposes four actions to fight the platformisation of scholarly information after a brief overview of the market of academic journals and research assessments and their implications for bibliodiversity, information access, and privacy: (1) Educate researchers about commercial publishers and APCs; (2) Allocate library budget to support scholar-led and library publishing; (3) Engage in the development of public research infrastructures and copyright reform; and (4) Advocate for research assessment reforms.

URL : The Platformisation of Scholarly Information and How to Fight It

DOI : https://doi.org/10.53377/lq.13561

Roles and Responsibilities for Peer Reviewers of International Journals

Author : Carol Nash

There is a noticeable paucity of recently published research on the roles and responsibilities of peer reviewers for international journals. Concurrently, the pool of these peer reviewers is decreasing. Using a narrative research method developed by the author, this study questioned these roles and responsibilities through the author’s assessment in reviewing for five publishing houses July–December 2022, in comparison with two recent studies regarding peer review, and the guidelines of the five publishing houses.

What should be most important in peer review is found discrepant among the author, those judging peer review in these publications, and the five publishing houses. Furthermore, efforts to increase the pool of peer reviewers are identified as ineffective because they focus on the reviewer qua reviewer, rather than on their primary role as researchers.

To improve consistency, authors have regularly called for peer review training. Yet, this advice neglects to recognize the efforts of journals in making their particular requirements for peer review clear, comprehensive and readily accessible.

Consequently, rather than peer reviewers being trained and rewarded as peer reviewers, journals are advised to make peer review a requirement for research publication, and their guidelines necessary reading and advice to follow for peer reviewers.

URL : Roles and Responsibilities for Peer Reviewers of International Journals

DOI : https://doi.org/10.3390/publications11020032

La crédibilité des matériaux ethnographiques face au mouvement d’ouverture des données de la recherche

Auteur.ices/Authors : Alix Levain, Florence Revelin, Anne-Gaëlle Beurier, Marianne Noël

Les politiques d’ouverture des données de la recherche s’appuient sur des arguments de transparence, d’innovation et de démocratisation des savoirs. Cet article vise à rendre intelligibles leurs implications pour les communautés travaillant à partir de données ethnographiques, confrontées à une transformation des critères de reconnaissance de la crédibilité des savoirs qu’elles produisent.

Alors que les chercheur·e·s qui pratiquent l’ethnographie sont engagé·e·s dans des formes situées de partage des matériaux avec les pair·e·s, les autres disciplines et les « communautés sources », le renforcement du contrôle externe sur les conditions dans lesquelles ce partage s’effectue déstabilise les économies de la crédibilité qui structurent ces pratiques.

Davantage qu’une réticence au processus d’ouverture, le retrait des ethnographes du mouvement apparaît au terme de notre analyse comme résultant à la fois de l’existence d’écologies alternatives des matériaux empiriques et d’une éthique des marges incorporée dans des normes professionnelles souvent implicites.

DOI : https://doi.org/10.4000/rac.30291

Les reconfigurations des vecteurs de la crédibilité scientifique à l’interface entre les mondes sociaux

Auteur.ices/Authors : Fabrizio Li Vigni, Séverine Louvel, Benjamin Raimbault

La crédibilité des scientifiques fait l’objet de débats, qui portent sur les risques de décrédibilisation qui découleraient d’une perte d’autonomie des chercheur·e·s vis-à-vis d’intérêts économiques, de logiques militantes ou d’agendas politiques.

Ces situations de mise à l’épreuve de la crédibilité scientifique vis-à-vis de la société et de la communauté de pair·e·s soulèvent une question plus générale : comment les chercheur·e·s engagé·e·s dans des collectifs positionnés dans plusieurs mondes sociaux construisent-ils·elles leur crédibilité auprès de leurs collègues ?

Leurs activités renforcent-elles, ou affaiblissent-elles, les vecteurs classiques de la crédibilité scientifique ? De manière concomitante, observe-t-on l’émergence de nouveaux vecteurs de crédibilité ?

Les articles de ce dossier thématique interrogent les reconfigurations contemporaines de la crédibilité à partir de quatre axes de transformation des sciences, à savoir : l’ouverture et la bancarisation des données ; les relations sciences–industries ; l’interdisciplinarité ; et les engagements publics des chercheur·e·s.

Dans cet article introductif, nous revenons sur l’histoire de la notion de crédibilité scientifique dans les Science & Technology Studies – telle qu’elle a été proposée par Bruno Latour et Steve Woolgar, puis Steven Shapin et Thomas Gieryn – et sur la manière dont elle a été investie depuis ; puis nous présentons les cinq articles du dossier et en tirons les apports transversaux.

Nous soulignons que, bien davantage que l’avènement de nouveaux vecteurs de la crédibilité scientifique, ces articles donnent à voir des transformations à la marge, situées et contradictoires.

DOI : https://doi.org/10.4000/rac.30365

« Les brevets sont à peine au rang d’une publication » : Projets de valorisation et cycle de crédibilité au CNRS

Autrice/Author : Victoria Brun

Cet article vise à expliciter la place qu’occupent les activités de valorisation dans les carrières des personnels de la recherche publique et la manière dont ils travaillent ou non à les internaliser dans le cycle de crédibilité académique (Latour & Woolgar, 1979).

À partir d’une enquête conduite dans des projets de valorisation liés au CNRS, l’analyse montre que les activités de valorisation sont pensées conjointement avec les activités académiques. Si les chercheur·se·s échouent le plus souvent à les convertir en reconnaissance sans détour par la publication, il·elle·s peuvent réinjecter cet investissement sous forme de financement et d’équipement pour d’autres travaux.

D’autres décident de les externaliser, faisant de la valorisation un à-côté de la carrière. Les doctorant·e·s et les ingénieur·e·s, qui participent pourtant à alimenter le cycle de crédibilité des chercheur·se·s, investissent des voies professionnelles parallèles. Enfin, l’engagement dans des projets de valorisation expose à des risques de décrédibilisation que les chercheur·se·s dénouent en défendant une conception du désintéressement scientifique compatible avec la perspective applicative.

La transformation de l’économie de la crédibilité se fait donc à la marge, malgré les multiples dispositifs incitatifs des institutions de recherche.

DOI : https://doi.org/10.4000/rac.30214