Publicisations, lettrures scientifiques et évolutions des modes éditoriaux

Auteur/Author : Gabriel Gallezot

Lettrure scientifique à l’ère du numérique.  La lettrure désigne de manière interdéterminée les activités de lecture et d’écriture perçues comme une seule et même activité, quand la littératie désigne selon l’OCDE (2000) « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités ».

Il y a donc l’activité de l’activité de lecture-écriture (lettrure) et l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite (littératie). Quelques 700 années séparent ces termes et cette appréhension de l’appropriation des objets culturels. Il sont aussi fortement liées par un processus, car c’est bien par un travail répété de lecture et d’écriture que l’on acquiert les connaissances qui permettent l’intelligibilité du monde sensible.

En contexte numérique les dispositifs de communication rendent indissociables les pratiques de lecture-écriture. Quand le « clavier » s’impose au « stylo »,  « l’écran » réuni le « livre » et « la page blanche », les blogs (et autres CMS) proposent un « web inscriptible », les réseaux sociaux négocient la « clôture du texte » et les moteurs de recherche ordonnent le « sommaire »… nos schémas cognitifs, nos pratiques informationnelles et communicationnelles se modifient.

Analyser « la lettrure scientifique à l’ère du numérique » c’est mettre en lumière ce processus, ces modifications en contexte scientifique. Le terme de Lettrure est ici préféré au terme Litteratie pour renforcer l’aspect « littérature savante » énoncé au 13e siècle, mais comme nous l’avons indiqué il s’agit bien de la même démarche reconduite, renouvelée par des techniques intellectuelles et dispositifs de communication.

URL : Publicisations, lettrures scientifiques et évolutions des modes éditoriaux

Alternative location : https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_01438208

Résultats de l’enquête sur les usages et pratiques des comportements de publications au sein des communautés de l’OSUG

Afin de mieux connaître les usages et pratiques des comportements de publications au sein des communautés scientifiques de l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble (OSUG), un questionnaire a été diffusé sous format numérique en juin 2011.

Une première partie représente les comportements globaux des chercheurs dans les différents aspects de la publication. La deuxième et la troisième partie abordent les pratiques liées, respectivement, à l’Open Access et aux archives ouvertes, ainsi que les perceptions de ces deux modèles alternatifs dans le secteur de la publication.

La dernière partie fait une rapide synthèse du profil type des répondants et présente les mots-clés récoltés pour chaque laboratoires composant l’OSUG.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00655737/fr/

L’Edition scientifique en SHS face au numérique et…

L’Edition scientifique en SHS face au numérique et à Internet: Un enjeu pour la France :

“Les révolutions en cours des supports et des pratiques tant de l’écriture que de la lecture, associées au développement du numérique ainsi qu’à la multiplication des applications internet, remettent profondément en cause les activités de l’ensemble des acteurs impliqués dans la chaine traditionnelle de l’édition, y compris les bibliothèques. Elles touchent tout particulièrement les activités scientifiques en SHS, les disciplines concernées se voyant offrir à travers elles des perspectives dans la société qui leur étaient jusque là pratiquement inaccessibles. C’est dire l’importance pour les chercheurs en SHS – en particulier français – des enjeux qui se jouent actuellement autour des politiques menées dans ce domaine.”

URL : http://ssi.sagepub.com/content/50/3-4/513.abstract.fr
doi: 10.1177/0539018411411031

La médiation scientifique et technique, entre vulgarisation et espace public

Nous utilisons le paradigme d’espace public pour développer un point de vue historique sur les questions de vulgarisation et de communication scientifique, pour en cerner les enjeux, puis ouvrir des pistes d’évolution possible aux musées et autres lieux de communication scientifique et technique.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00153334/fr/

Le JCR facteur d’impact (IF) et le SCImago Journal Rank Indicator (SJR) des revues françaises : une étude comparative

Auteurs/Authors : Joachim Schöpfel, Hélène Prost

Une des fonctions principales des revues scientifiques est de contribuer à l’évaluation de la recherche et des chercheurs. Depuis plus de 50 ans, le facteur d’impact (IF) de l’Institute of Scientific Information (ISI) est devenu l’indicateur dominant de la qualité d’une revue, malgré certaines faiblesses et critiques dont notamment la sur-représentation des revues anglophones. Cela est un handicap aussi bien pour les chercheurs français que pour les éditeurs francophones ; publier en français n’est pas valorisant.

Or, il existe depuis 2007 une alternative sérieuse à l’IF : le nouveau SCImago Journal Rank Indicator (SJR) qui applique l’algorithme de Google (PageRank) aux revues de la base bibliographique SCOPUS dont la couverture est plus large que celle de l’ISI.

Le but de notre étude est de comparer ces deux indicateurs par rapport aux titres français. L’objectif est de répondre à trois questions : Quelle est la couverture pour les titres français indexés par l’ISI et par SCOPUS (nombre de revues, domaines scientifiques) ? Quelles sont les différences des deux indicateurs IF et SJR par rapport aux revues françaises (classement) ? Quel est l’intérêt du SJR pour l’évaluation, en termes de représentativité des titres français ?

Les résultats de notre analyse de 368 revues françaises avec IF et/ou SJR sont plutôt encourageants pour une utilisation du nouvel indicateur SJR, du moins en complémentarité au IF :

(1) Couverture : 166 revues sont indexées par l’ISI (45 %), 345 revues par SCOPUS (94 %), 143 revues par les deux (39 %). 82% des revues sont issus des domaines STM, 18% des domaines SHS. La couverture de SCOPUS est meilleure surtout en médecine et pharmacologie.

(2) Classement : Pour les titres avec IF et SJR, la corrélation entre les deux indicateurs est significative (0,76). En termes de classement (ranking), l’IF différencie mieux les revues que le SJR (155 vs. 89 rangs). En revanche, du fait de la couverture plus exhaustive de SCOPUS, le SJR rend visible au niveau international davantage de titres.

(3) Représentativité : L’intérêt de SCOPUS et du SJR réside dans la couverture plus représentative de l’édition française (19% vs 9% pour ISI/IF), notamment en STM (38% vs 19 %), beaucoup moins en SHS (6% vs 2 %). Sont indexés surtout les titres de quelques grands éditeurs français ou internationaux ; la plupart des éditeurs français (80 %–90 %) n’ont aucun titre dans le JCR et/ou SCOPUS, même si de nouveau SCOPUS est plus représentatif (avec 17% des éditeurs vs 10% pour le JCR).

Les problèmes méthodologiques et les perspectives pour une évaluation multidimensionnelle sont discutés. L’étude compare le IF et le SJR par rapport aux 368 titres français avec IF et/ou SJR. Les résultats : La couverture du SJR est plus large que celle de l’IF (94% vs 45%) et meilleure surtout dans les sciences médicales. Pour les titres avec IF et SJR, la corrélation entre les deux indicateurs est significative (0,76). En termes de classement (ranking), l’IF différencie mieux les revues que le SJR (155 vs 89 rangs). L’intérêt du SJR réside dans la couverture plus représentative de l’édition française (19% vs 9% avec IF), notamment en STM (38% vs 19 %), moins en SHS (6% vs 2 %).

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00567847/fr/

Chercheurs à l’ère numérique (cas des mathématiciens et informaticiens en France)

La communication scientifique est influencée par la tendance actuelle vers le “tout-électronique”. Cette mutation de l’édition du support papier vers l’édition électronique modifie aussi le rôle des bibliothèques de recherche.

Trois enquêtes (2005, 2007 et 2010) ont visé les pratiques documentaires et les pratiques de l’auto-archivage des articles d’une partie de la communauté mathématique et informatique en France liée aux bibliothèques du Réseau National des Bibliothèques en Mathématiques.

L’analyse comparative des résultats donne l’occasion de voir le changement dans le temps des comportements des usagers.

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00561480/fr/