Synthèse sur les politiques institutionnelles de libre accès…

Synthèse sur les politiques institutionnelles de libre accès à la recherche :

“En matière d’archives ouvertes, les politiques strictement incitatives se sont avérées relativement peu efficaces (environ 15% de dépôts plein texte volontaires). Par contraste, les mandats institutionnels, dont le principe est de rendre ce dépôt plus ou moins obligatoire, permettent d’augmenter significativement la participation des chercheurs. Diverses enquêtes ont d’ailleurs montré qu’une majorité d’auteurs seraient disposés à archiver leurs travaux si un tel mandat les y contraignait. Depuis 2003, les mandats essaiment à travers le monde, particulièrement aux États-Unis, mais également en Europe, où l’Université de Liège fait désormais figure de modèle. L’Union européenne, qui via son 8e PCRD (Horizon 2020) devrait rendre obligatoire le libre accès à toute recherche qu’elle finance, recommande l’adoption de mandats à ses États membres. De son côté, le Royaume-Uni semble privilégier la voie dorée, au détriment de la voie verte, avec pour conséquence probable l’envolée des coûts de publication, à la charge des universités. En France, les mandats, défendus par le CNRS et dont l’efficacité a été reconnue et approuvée à un niveau officiel, sont encore plutôt le fait d’organismes nationaux que d’universités. L’adoption et la mise en œuvre d’une politique institutionnelle est un processus de longue haleine : pour qu’elle soit comprise et acceptée par la communauté scientifique, il faut en méditer soigneusement la formulation, l’expliquer aux chercheurs de manière à éviter tout risque d’interprétation erronée, l’accompagner par des actions de soutien et de suivi, proposer des services à valeur ajoutée en rétribution aux efforts d’auto-archivage. Il peut s’avérer stratégiquement judicieux de limiter dans un premier temps l’application du mandat à des laboratoires-relais, dont l’exemple peut avoir un effet incitatif.”

URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00794497